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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Il faut qu'il grandisse et moi que je diminue

 

 

Il faut qu’il grandisse ; et moi que je diminue

 

Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison. Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé. Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.

 

Jean 3, 22-30

 

 

Jean Baptiste dit tout de l’itinéraire du disciple du Christ : attirer de moins en moins l’attention sur lui pour la tourner vers Jésus et rendre à Dieu toute la gloire qui lui est due. De lui, Jésus dit « de plus grand que Jean parmi les enfants des femmes, il n'y en a pas; et cependant le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui » (Lc 7, 28). Jean, quand il est encore sur cette terre, est en chemin ; le plus petit dans le Royaume est arrivé, Dieu passe parfaitement à travers lui sans trouver la moindre parcelle d’amour-propre qui Lui fasse obstacle.

 

Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue. Ce n’est pas un itinéraire non seulement extérieur mais intérieur. Dans tout ce que le disciple pense, décide ou fait, il doit y avoir de moins en moins de lui-même et de plus en plus de Dieu, l’objectif étant de se soumettre entièrement à la divine volonté : voir avec les yeux de Dieu, penser comme Lui, décider avec Lui, se laisser « agir » par Lui, être un outil entre ses mains et comme l’outil ne pas tirer orgueil des œuvres accomplies mais en rendre toute la gloire à l’Artisan. Arriver à pouvoir dire avec l’apôtre Paul : « ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Pour en arriver là, il faut expérimenter nos faiblesses, notre finitude. Les épreuves, les échecs, constituent des moments privilégiés pour lâcher prise et laisser l’Esprit de Dieu agir en nous. C’est ce que le Seigneur a dit à l’apôtre Paul : « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse », et l’apôtre d’en tirer la conclusion pratique : « C'est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ » (2 Co 12, 9).  Jésus nous dit : « Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi » (Mt 5, 11) car alors nous diminuons et le corps du Christ grandit ainsi que le constate Tertullien : le sang des martyrs est une semence de chrétiens (Apol 50).

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