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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Solidarité spirituelle

 

 

Solidarité spirituelle

 

Frères, j’affirme ceci dans le Christ, car c’est la vérité, je ne mens pas, et ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint. J'ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais même être maudit, séparé du Christ : ils sont en effet les fils d'Israël, ayant pour eux l'adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c'est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.

 

Lettre de Paul aux Romains 9, 1-5

 

 

Les spirituels authentiques ne se réjouissent pas de ce que le salut soit pour eux « à portée de main ». Ils se désolent de ce qu’il y en ait d’autres qui ignorent qui est ce Dieu dont la connaissance fait leur bonheur ou le connaissent mal ou, pire encore, mènent une conduite non conforme avec la volonté divine qui leur a été exposée. Ils se préoccupent davantage du salut des autres que du leur. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’ils voient avec les yeux de Dieu, ce Dieu qui est Amour et souhaite que le plus grand nombre puisse partager son existence pour l’éternité, le Bon Pasteur qui n’hésite pas à laisser là les 99 autres brebis pour partir à la recherche de celle qui s’est égarée (Lc 15, 3-7).

 

Ainsi nous voyons Paul se désoler, j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante, de ce que ses coreligionnaires, les Juifs, vivent loin de Dieu ou le méconnaissent en dépit des grâces exceptionnelles dont ils aient bénéficié à travers l’histoire : ayant pour eux l'adoption, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c'est de leur race que le Christ est né. Mieux encore, si cela était possible, il préférerait renoncer à son propre salut si cela pouvait servir à en sauver un plus grand nombre : je souhaiterais même être maudit, séparé du Christ. Nous sommes bien loin ici de l’attitude hautaine et égoïste du pharisien de la parabole : « Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain » (Lc 18, 11).

 

À une époque plus contemporaine, nous trouvons ce même souci du salut des âmes chez Thérèse de Lisieux : « Si j'avais été riche, je n'aurais pu voir un pauvre ayant faim sans lui donner à manger. Je fais ainsi dans ma vie spirituelle : à mesure que je gagne quelque chose, je sais que des âmes sont sur le point de tomber en enfer, alors je leur donne mes trésors et je n'ai pas encore trouvé un moment pour me dire : « Maintenant, je vais travailler pour moi. » » (Conseils et souvenirs), ou encore : « Un soir, ne sachant comment dire à Jésus que je l'aimais et combien je désirais qu'il fût partout servi et glorifié, je pensai avec douleur qu'il ne monterait jamais des abîmes de l'enfer un seul acte d'amour. Alors je m'écriai que, de bon cœur, je consentirais à me voir plongée dans ce lieu de tourments et de blasphèmes, pour qu'il y fût aimé éternellement » (Histoire d’une âme). 

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