Décision importante

Que faisons-nous quand nous devons prendre une décision importante ? Jésus, notre modèle, s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Certains diront peut-être à quoi bon ? Judas Iscariote, celui qui fut le traître, n’en a-t-il pas moins été choisi ? Peut-être, mais les pensées de Dieu ne sont pas les nôtres ainsi qu’Il l’a affirmé à Isaïe : « vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle de Yahvé » (Is 55, 8). « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire? »  (Lc 24, 26). D’un point de vue humain, le choix de Judas comme apôtre s’est incontestablement révélé comme une erreur. Toutefois, ce dernier, même en agissant mal, a desservi le plan de Dieu.

Ainsi en va-t-il de nos décisions. Prier avant d’agir ne constitue pas une incantation magique garantissant le succès apparent de l’action envisagée. L’échec ne signifie pas nécessairement que la décision ait pu être erronée. Peut-être est-ce dans l’exécution que nous avons manqué ? Notre foi peut avoir flanché en chemin comme l’apôtre Pierre : « S'adressant à lui, Pierre lui dit: " Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. " - " Viens ", dit-il. Et Pierre, descendu de la barque, marcha sur les eaux et alla vers Jésus. Mais, en voyant le vent, il eut peur et, commençant à couler, il s'écria: " Seigneur, sauve-moi! " Aussitôt, Jésus, tendant la main, le saisit en lui disant: " Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? " » (Mt 14, 28-31). Peu importe ce qui survient par la suite, quiconque fait ses choix après avoir prié n’a aucune raison de regretter ceux-ci par la suite. Lorsque surviennent des résultats contraires à ceux anticipés, il doit s’efforcer de discerner comment ceux-ci peuvent correspondre à la volonté divine et y coopérer activement.