Rendre témoignage à la vérité : une obligation

Nous sommes responsables les uns des autres, pas une responsabilité de fin, chacun jouissant du libre arbitre selon la volonté expresse du Créateur, mais une responsabilité de moyens à commencer par donner l’exemple d’une conduite conforme aux exigences de l’Amour. Cet Amour nous pousse à instruire celui qui s’écarte de ses voies avec charité et le souci sincère de son salut. Certains de nos illustres prédécesseurs ont payé de leur vie ce témoignage à la Vérité, à commencer par Jean Baptiste pour avoir dit à Hérode : « Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère » (Mc 6, 18).D’autres ont perdu la face comme Jonas après que Dieu ait renoncé au châtiment qu’Il lui avait demandé d’annoncer aux Ninivites, ces derniers ayant amendé leur conduite : « Maintenant, Yahvé, prends donc ma vie, car mieux vaut pour moi mourir que vivre » (Jn 4, 3). Quoi qu’il nous en coûte, ce témoignage que nous inspire l’Esprit du Seigneur n’est pas une option mais une obligation. Jésus reprendra d’ailleurs de façon plus générale les paroles du prophète Ézéchiel : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera. Que sert donc à l'homme de gagner le monde entier, s'il ruine sa propre vie? «  (Mc 8, 34-35). Les paroles flatteuses nous gagnent des « amis » mais ne sont pas porteuses de Vie tant pour les autres que pour nous-mêmes. Ce ne sont certes pas les paroles de Paraclet qui établira la culpabilité du monde en fait de péché, en fait de justice et en fait de jugement (Jn 16, 8) et que le monde ne peut pas recevoir (Jn 14, 17).