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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

De quoi discutiez-vous en chemin ?

 

 

De quoi discutiez-vous en chemin ?

 

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

 

Marc 9, 30-37

 

 

Admirons la délicatesse de Jésus. Il aurait pu s’impatienter, voire se mettre en colère, en raison de la lenteur de ses disciples à comprendre et à incarner son message. Il les questionne plutôt et l’interrogation ne comporte même pas la pointe d’un reproche : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » La question n’en fait pas moins effet pour autant car elle les amène à faire eux-mêmes un examen de conscience : Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Ce court épisode relaté par Marc illustre parfaitement ce que Jésus a dit à Nicodème : « Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3, 17).

 

Cela n’est pas sans rappeler une des premières paroles de Dieu rapportées dans la Bible immédiatement après qu’Adam et Ève se furent détournés de Lui : Yahvé Dieu appela l'homme: "Où es-tu?" (Gn 3, 9). Qu’on se le tienne pour dit, Dieu ne veut pas notre perte mais notre salut. Il questionne, il nous interpelle pour nous ramener sur le droit chemin. Il n’en fait pas plus pour ne pas nous « obliger » car il respecte la liberté souveraine qu’Il a Lui-même inscrite dans l’ADN de notre âme, liberté qui est la condition première pour que l’amour puisse exister.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?  (Lc 10, 25)

 

J’examine ma propre conduite notamment les paroles que j’ai prononcées. Je leur applique le test des trois passoires de Socrate : la vérité (Ai-je vérifié que ce que je voulais raconter était vrai ?), la bonté (mes paroles rapportent-elles du bien des personnes dont je parle ?) et l’utilité (en quoi mes paroles contribuent-elles à l’émulation de mes auditeurs, à faire d’eux de meilleures personnes ?). À la lumière de ce test, je fais le constat que je parle trop. Je m’efforce de devenir graduellement une personne de moins (peu) de paroles.

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