Fiduciaires de Dieu

20 Octobre 2015

Fiduciaires de Dieu

Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

Luc 12, 39-48

Tous et chacun, nous sommes fiduciaires des biens et de la grâce de Dieu, nous devons les administrer pour le bénéfice du plus grand nombre. Plus nous avons reçu, plus Dieu attend de nous mais le corollaire est également vrai : plus nous donnons, plus nous nous faisons capacité, et plus Dieu nous donne, principalement en ce qui a trait aux biens spirituels. Quant au mauvais serviteur qui se met à frapper les serviteurs et les servantes, c’est celui qui utilise les biens reçus tant matériels que spirituels pour exercer un pouvoir sur les autres plutôt que de les mettre au service de l’amour mutuel. Manger, boire et s’enivrer c’est faire un usage abusif pour soi-même des biens confiés, notamment l’environnement, la Création confiée à nous par Dieu pour le bien de tous et des générations futures. Pour qui aime, point de repos. Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

J’aime. Je mets les biens reçus, tant matériels que spirituels, au service du plus grand nombre. Je fais un usage modéré, pour ne pas dire minimal, à des fins personnelles des biens qui me sont confiés. J’adopte la simplicité volontaire comme mode de vie matérielle et spirituelle. Je me mets non seulement les biens confiés au service des autres mais ma propre personne. Par-dessus tout, j’évite de faire des dons confiés une source de pouvoir en contradiction avec la Volonté de Celui qui est Amour et qui, en vertu de cet Amour, se garde d’interférer sur notre liberté même si nous nous détournons de Lui : « Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous: au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur » (Mc 10, 42-43).