Le chemin du disciple passe par la souffrance

Cette déclaration de Jésus à ses disciples, Luc, dans son évangile, la situe tout juste après le choix des douze apôtres. C’est comme une feuille de route qui trace l’itinéraire de ceux qui veulent s’engager à la suite de Jésus, une voie qui n’est pas celle de la facilité, une voie où les épreuves ne manqueront pas. Les difficultés, particulièrement le rejet par le monde, « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme », loin de constituer une indication d’avoir erré dans nos choix viennent plutôt confirmer notre configuration au Christ qui n’avait pas où poser la tête (Lc 9, 58) et que le monde a haï le premier (Jn 15, 18). Par contre, les faux prophètes s’attirent les éloges du monde car ils atténuent l’appel radical à la conversion des cœurs souhaitée par le Père céleste, confortant ceux qui n’ont pas compris les exigences de l’Amour ou les ont rejetées dans leurs choix erronés.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Quand je m’engage à la suite de Jésus, je me méfie des choix qui tendent vers la voie de la facilité surtout ceux qui visent à la reconnaissance sociale au détriment de la saine doctrine (Tt, 1, 9) car « étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie » (Mt 7, 14).