Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !

11 Septembre 2016

Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi !

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Luc 7, 1-10

Qu’est-ce qui caractérise la foi du centurion ? D’abord, l’humilité, la connaissance de son rien : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » ; « Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité ». Cette humilité l’ouvre à l’Amour, à la conscience de l’existence d’un être suprême : Dieu. Cette conscience, cette foi, n’est pas demeurée stérile car il l’a traduite en actes en aimant ce Dieu à travers le peuple qu’il s’est choisi : « Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue ». Enfin, il croit en un Dieu Providence, agissant dans le quotidien par sa Parole, son Verbe : « Dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! ».

La foi et l’humilité du centurion ne sont pas sans rappeler celles de sa servante contemporaine, Teresa de Calcutta, qui disait avec justesse : « Nous réalisons que ce que nous accomplissons n'est qu'une goutte dans l'océan. Mais si cette goutte n'existait pas dans l'océan, elle manquerait », que nous sommes rien mais que ce petit rien importe aux yeux de Dieu.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je prends conscience de mon rien pour m’ouvrir au Tout de Dieu. Si j’agis de la sorte, je marche dans les pas du centurion et je réponds à la requête que le Seigneur a Lui-même présentée à sa servante Catherine de Sienne : « Fais-toi capacité, je me ferai Torrent ». C’est par l’humilité que nous nous faisons capacité, que nous inclinons Dieu à agir à travers nous.