Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
26 Novembre 2020 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Luc 21, 21, 29-33 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Dans ce chapitre 21 de l’évangile de Luc, Jésus dit que surviendront de grandes épreuves, des catastrophes et des persécutions et il conclut en disant : « lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. » Qu’est-ce à dire ? Dieu est Amour, recherche notre amour, un amour qui ne saurait exister sans une liberté de choix. Parce qu’Il est Amour, Dieu, volontairement, met comme limite à son action que celle-ci n’ait pas comme effet de nous contraindre à croire en Lui et à L’aimer, auquel cas il ne serait plus possible de parler d’amour, mais de soumission. Inversement, quand le Mal se manifeste dans toute sa fureur, Dieu s’en « permet » plus afin de maintenir le fragile équilibre de la liberté de choix que requiert l’amour. Plus le Mal agira avec force, plus l’action de Dieu se fera éclatante de sorte que le royaume de Dieu s’approchera davantage de nous. En tout cela, nous avons l’assurance, par la résurrection du Christ, que le Bien aura toujours éventuellement le dessus sur le Mal. Dans la même veine, Tertullien, aux débuts de l’Église, constatait que « le sang des martyrs est une semence de chrétiens », que le Mal qui se déchaînait contre les premiers chrétiens dans le but de les éliminer, au contraire, en accroissait le nombre. De même, nous pensons que le martyre d’Étienne, au début du récit des Actes des Apôtres, a mené à la conversion de Saul et éventuellement à faire de lui l’Apôtre des gentils.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Quand je vois un mal, un grand mal, tel la pandémie de la Covid, je prie le Seigneur pour que mes souffrances et celles de tous les autres qui subissent ce mal ne demeurent pas stériles, mais L’inclinent à se manifester avec plus de puissance encore et qu’en conséquence de ce mal s’approche la réalisation de son règne d’amour. Je cherche des effets positifs dans les maux qui nous accablent. Ainsi, je note que la privation d’activités mondaines en raison des restrictions imposées pour restreindre la propagation du virus contribue à placer les gens face à eux-mêmes, à se poser des questions existentielles qui n’effleuraient pas leur esprit auparavant. Je constate aussi que davantage de personnes donnent préséance à l’être sur le paraître, ce qui favorise l’amour et, en conséquence, nous nous rapprochons encore un peu de la venue du règne de Dieu. Puissent, les souffrances du temps présent, devenir les douleurs de l’enfantement à une vie nouvelle, plus conforme au plan d’amour de Dieu sur l’humanité ! Puissions-nous, au terme de ce mal, ne pas nous empresser de chercher à revenir à ce qui, dans nos habitudes, nous détournait de l’Amour.