Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
14 Février 2021 Parole du jour
En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive. Marc 8, 11-13 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Jésus vient tout juste d’accomplir le miracle de la multiplication des pains (Mc 8, 1-10). Compte tenu du nombre de personnes présentes et ayant chacune bénéficié de celui-ci, environ quatre mille, il serait étonnant que les interlocuteurs de Jésus n’en aient pas entendu parler. Et pourtant, ils lui demandent un nouveau signe. Cette demande trahit leur manque d’amour. Ils s’intéressent à Jésus non pour lui-même, mais pour ce qu’il peut leur apporter, la relation qu’ils cherchent en est une d’intérêt et non d’amour. Aujourd’hui encore nous avons des personnes qui conditionnent leur attachement au Christ à l’obtention d’un signe de sa part : « si tu fais cela pour moi Jésus, je te promets de faire cela pour toi… » Si de telles personnes aimaient vraiment, si elles aimaient Jésus, elles accompliraient immédiatement ce qu’elles promettent de faire uniquement parce qu’elles savent que cela lui sera agréable, sans même attendre d’être payées de retour. L’amour ne se prouve pas, il s’éprouve par le passage du temps. C’est lorsque la source de ce qu’une personne retirait d’une relation se tarit que l’on découvre si son intérêt à la relation était motivé par l’autre lui-même ou ce qu’elle espérait en retirer. De là la raison pour laquelle Dieu cesse d’accorder ses faveurs pour des périodes plus ou moins longues, appelées sécheresse ou nuit, à ses amis, afin de purifier leur amour, que leur amour ne soit pas tributaire des faveurs obtenues.
L’amour est également confiance. Or, les pharisiens se refusent à croire les témoins de l’événement ou, à tout le moins, de croire en Jésus. Parce que la démarche de ceux qui l’interrogent n’est pas motivée par l’amour, Jésus se refuse à accomplir là quelque signe que ce soit.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me garde de conditionner ma relation à Dieu à ce que j’espère retirer de Lui. J’aime Dieu, parce que le premier Il m’a aimé. J’aime Dieu pour ce qu’Il a déjà fait pour moi, ne serait-ce que le don de la vie et le don de la foi, non en fonction de ce qu’Il pourrait faire pour moi, serait-ce la vie en sa compagnie pour l’éternité, non pas que je n’y aspire pas, mais que j’espère l’obtenir de son infinie Miséricorde et non comme un salaire ou une récompense de ce que j’aurai accompli en cette vie.