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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés

Frères, Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités et il nous a fait siéger aux cieux, dans le Christ Jésus. Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs, la richesse surabondante de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus. C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.

Lettre de Paul Apôtre aux Éphésiens 2, 4-10

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Jean 3, 14-21

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

C’est bien par la grâce que nous sommes sauvés. Paul le répète, on ne le redira jamais assez : c’est bien par la grâce que nous sommes sauvés. Toute spiritualité qui ne repose pas sur cette conviction profonde est à côté de la plaque. Dieu est Amour. Tout ce qui Le concerne ainsi que notre relation avec Lui et qui ne s’explique pas par l’amour, n’a pas pour finalité l’amour, tout cela n’a rien à voir avec la spiritualité authentique et ne saurait conduire à Lui. La créature, en dépit de tous ses efforts, ne parviendra jamais à s’élever jusqu’à son Créateur. La seule façon d’accéder à la vie éternelle, c’est que Dieu s’abaisse, nous prenne dans ses bras de Père et nous y élève par pur amour. Cela, Jésus le laisse entendre quand il dit au sujet de Jean-Baptiste, pourtant le plus grand parmi les hommes : « le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui. » (Lc 7, 28) Ce pur amour, cet amour incommensurable, Dieu l’a manifesté en envoyant son Fils dans le monde afin de faire de nous des enfants adoptifs, de rendre la chair « capable » de Dieu, de nous rendre aptes à accueillir l’Esprit qui reposait sur Lui et qu’Il nous a légué en héritage par sa mort sur la croix. Cet Esprit nous enseigne les voies de l’Amour, à accueillir l’amour dont notre Père céleste désire nous combler, à se faire les réceptacles de cet Amour, non pour en jouir égoïstement, mais pour le répandre tout autour de nous. À la base, il y a toujours l’amour de Dieu qui, le premier, nous a aimés (1 Jn 4, 19). Au point de départ, il y a toujours la grâce, don inconditionnel de Dieu en notre faveur, don auquel nous ne pourrons jamais répondre parfaitement, devant nous contenter de rendre amour, l’amour humain avec ses limites, pour Amour, l’amour divin dans la perfection de son infinité. « Comment rendrai-je à Yahvé tout le bien qu'il m'a fait? » (Ps 116, 12)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Ce dimanche du carême est connu comme le dimanche de laetare, de la joie. Je me réjouis de me savoir sauvé, sauvé non en vertu de ce que je suis, de ce que j’ai accompli, mais uniquement par pure grâce, par le don que souhaite me faire mon Père céleste, pour peu que j’accueille ce don dans toute sa gratuité et que je partage ma « bonne fortune » avec le plus grand nombre selon sa Volonté d’Amour. Seigneur, « rends-moi la joie d’être sauvé » (Ps 51, 14).

 

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