Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
12 Mars 2021 Parole du jour
Venez, retournons vers le Seigneur ! Il a blessé, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il nous soignera. Après deux jours, il nous rendra la vie ; il nous relèvera le troisième jour : alors, nous vivrons devant sa face. Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre. – Que ferai-je de toi, Éphraïm ? Que ferai-je de toi, Juda ? Votre fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va. Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes, donné la mort par les paroles de ma bouche : mon jugement jaillit comme la lumière. Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes. Livre d’Osée 6, 1-6 En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » Luc 18, 9-14 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
On ne le dira jamais assez : les prières, les exercices du culte, les sacrifices, les offrandes… la religion dans son ensemble, n’ont de sens que s’ils conduisent à un plus grand amour effectif de Dieu et du prochain, l’un n’allant pas sans l’autre, l’amour du prochain validant l’amour réel que nous avons pour Dieu. À cet égard, la parabole du pharisien et du publicain est fort éloquente, le manque d’amour et de considération du pharisien envers son prochain trahissant son manque d’amour de Dieu au profit de l’amour de lui-même qui, pour sa part, ne fait pas défaut !
Je veux la fidélité, non le sacrifice. L’amour véritable prend son modèle en Dieu, le Dieu fidèle qui a maintenu sa faveur envers son peuple malgré les égarements de ce dernier et qui fait de même envers nous pour peu que nous regrettions nos fautes et manifestions le désir de retourner vers Lui. La fidélité requiert de sacrifier notre amour-propre, de renoncer à priver l’autre de notre amour parce qu’il ne nous a pas rendu amour pour amour. La fidélité mortifie suffisamment nos tendances égoïstes et aboutit à coup sûr à un plus grand amour véritable de sorte que celui qui s’y astreint n’a pas à s’imposer d’autres sacrifices, un peu à la manière des apôtres qui n’avaient pas à jeûner tant que l’Époux était auprès d’eux (Mt 9, 14-17), le jeûne accompli pour des fins spirituelles n’ayant pas d’autre objet que de nous maintenir en présence de Dieu.
Je veux la connaissance de Dieu plus que les holocaustes. Dans la connaissance, au sens biblique du terme, il y a la notion de rapport intime, celle des rapports conjugaux. Dès les premières pages de la Genèse il est dit : l’homme connut sa femme, elle devint enceinte et enfanta (Gn 4, 1. 17). Cette connaissance n’est pas stérile, elle porte du fruit, le fruit de l’amour. Quand on parle de connaissance de Dieu on signifie avoir une expérience intime de son Amour, se sentir aimé de Lui, se sentir infiniment aimé, avec pour conséquence que ce trop-plein d’amour rejaillisse sur ceux qui nous entourent, ruisselle pour ainsi dire sur eux. Peu importe l’importance de l’holocauste, il ne parviendra jamais à porter un tel fruit d’amour.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me sacrifie moi-même en conservant la fidélité de mon amour à ceux qui ont trahi ce dernier. J’offre ma personne en holocauste à Dieu, je renonce à moi-même pour qu’Il vienne aimer en moi et à travers moi.