Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
9 Août 2021 Parole du jour
Ainsi parle le Seigneur : Mon épouse infidèle, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Égypte. Je ferai de toi mon épouse pour toujours, je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse ; je ferai de toi mon épouse dans la loyauté, et tu connaîtras le Seigneur. Livre d’Osée 2, 16-17.21-22 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Jésus nous disait hier : « Personne ne peut venir à moi si le Père ne l’attire » (Jn 6, 44). Aujourd’hui le livre d’Osée nous dit comment le Seigneur s’y prend pour nous attirer à Lui. Il ne le fait pas par séduction, la séduction étant un instrument de pouvoir qui prive d’une part de leur liberté ceux qui tombent sous son joug, une liberté essentielle à l’établissement d’une relation d’amour véritable. De fait, la séduction constitue plutôt l’apanage de l’Ennemi de Dieu aussi connu sous l’appellation « le Séducteur » (Ap 1, 7). Au contraire, le Seigneur nous entraîne jusqu’au désert, nous dépouille de tout ce à quoi nous pouvons être attachés et qui nous prive de la liberté absolue que requiert l’amour véritable qui est don total de nous-mêmes. Le récit de l’exode du peuple juif d’Égypte et de son séjour au désert illustre la manière d’agir de Dieu. Nous découvrons dans le passage du désert que ce qui retenait le peuple captif autant sinon plus que la force était l’abondance de nourriture, une nourriture pour laquelle le peuple était prêt à renoncer à une part de sa liberté. Rendus au désert, détachés de ce qui entrave notre liberté de nous donner entièrement, nous rencontrons le Dieu qui est Amour et qui nous parle cœur à cœur.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me laisse emmener au désert par le Seigneur, je le laisse me dépouiller de ce à quoi je suis attaché et qui entrave ma liberté d’aimer. Comment reconnaît-on ces choses ? C’est tout ce dont la privation ou la perte me chagrine, me met en colère. Il ne s’agit pas exclusivement de biens matériels. Si cela me choque lorsqu’on m’humilie, c’est que je suis encore attaché à l’image que les autres se font de moi, que l’orgueil a encore des racines en moi, un orgueil qui m’incline à penser d’abord à moi-même et est de ce fait contraire à l’amour, l’amour qui seul permet d’entrer en relation avec le Dieu qui est Amour.