Chaque arbre se reconnaît à son fruit

11 Septembre 2021

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. Mais celui qui a écouté et n’a pas mis en pratique ressemble à celui qui a construit sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est précipité sur elle, et aussitôt elle s’est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »

Luc 6, 43-49

Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.

Lettre de Jacques 2, 14-18

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Les œuvres sont les fruits produits par les hommes, la manifestation visible de ce qui se passe dans l’invisible du cœur de la personne. Si ce cœur est habité par Dieu, par son Esprit Saint, par le seul Bon, les œuvres seront nécessairement bonnes, conformes à l’Amour. De manière similaire, ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. L’apôtre Paul affirme que nul ne peut dire: "Jésus est Seigneur", s'il n'est avec l'Esprit Saint. (1 Co 12, 3). À Pierre qui vient de reconnaître qu’il est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus a répondu : « Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 16, 16-17). Personne donc n’a à s’enorgueillir de ses bonnes œuvres ou de ses bonnes paroles qui découlent de sa foi dans le Dieu vivant, cette foi qui nous fait entrer en relation avec Lui et qui Lui permet d’agir et de parler à travers nous. Inversement, quand nous voyons une personne parler ou agir de manière conforme aux enseignements du Christ, nous devons voir l’action de Dieu en elle et à travers elle et non un mérite quelconque de la part de cette dernière, et conséquemment en rendre gloire à Dieu et non à la personne qui est comme l’outil entre les mains de l’artisan. Comme le dit Jacques, les œuvres démontrent la qualité de notre relation avec Dieu, de notre foi : « la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. »

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande à Dieu le don de la foi, d’accroître le peu de foi que j’ai déjà, cette foi que je ne puis rien faire pour me la procurer si ce n’est la demander avec insistance. Je me dispose à accueillir cette foi, à en recevoir davantage, en tenant un langage et en agissant d’une manière qui lui soit conforme, en répondant de manière positive aux inspirations de l’Esprit Saint qui vient habiter dans mon cœur en raison de cette foi.