Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
24 Janvier 2022 Parole du jour
En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » Marc 3, 22-30. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le Catéchisme de l’Église Catholique donne la définition suivante du blasphème :
Le blasphème s’oppose directement au deuxième commandement. Il consiste à proférer contre Dieu – intérieurement ou extérieurement – des paroles de haine, de reproche, de défi, à dire du mal de Dieu, à manquer de respect envers Lui dans ses propos, à abuser du nom de Dieu. S. Jacques réprouve " ceux qui blasphèment le beau Nom (de Jésus) qui a été invoqué sur eux " (Jc 2, 7). L’interdiction du blasphème s’étend aux paroles contre l’Église du Christ, les saints, les choses sacrées. Il est encore blasphématoire de recourir au nom de Dieu pour couvrir des pratiques criminelles, réduire des peuples en servitude, torturer ou mettre à mort. L’abus du nom de Dieu pour commettre un crime provoque le rejet de la religion.
Le blasphème est contraire au respect dû à Dieu et à son saint nom. Il est de soi un péché grave (cf. ⇒ CIC, can. 1369).
Qu’est-ce que le blasphème contre l’Esprit Saint dont il est ici question ? L’Esprit Saint, c’est l’amour de Dieu en action, l’amour du Père pour le Fils et vice versa, l’amour du Fils pour le Père, le lien d’amour entre le Père et le Fils. L’Esprit Saint est également le lien d’amour entre Dieu et les hommes, le canal par lequel Dieu communique son amour aux hommes. Le blasphème contre l’Esprit Saint consiste à nier les manifestations de l’amour de Dieu opérées par son entremise ici, en l’occurrence, à imputer le bien accompli, ô suprême injure à lui faire, à son adversaire qui lui, pour sa part, ne cherche que la perdition des hommes. Le blasphème contre l’Esprit Saint constitue une faute grave de conséquences puisque refus de Dieu, négation de son action bienveillante pour les hommes. Ce refus endurcit le cœur de ceux qui le profèrent, rendant ce dernier imperméable à l’action divine, pourtant essentielle pour nous rendre capables d’aimer comme Dieu aime et ainsi espérer avoir part au salut éternel.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me garde de nier ou de refuser l’action d’amour de Dieu dans le monde par son Esprit Saint ou par les intermédiaires qu’Il s’est choisis pour communiquer son amour.
Quand j’étais jeune, la plupart des hommes qui faisaient du bien aux jeunes, dont je faisais partie, se sont fait suspecter de pédophilie. Je n’ai jamais été l’objet d’approches à cet effet ni n’ai-je été témoin de gestes qui eurent pu instaurer le moindre doute à cet effet dans mon esprit. Que des personnes malveillantes puissent couvrir leurs actions mauvaises par d’autres apparemment bonnes, nous savons tous que cela existe, et il est du devoir de chacun qui en est témoin de dénoncer de tels gestes dans l’intérêt du bien commun. Mais de là à soupçonner systématiquement quiconque accomplit de bonnes œuvres de vouloir abuser des autres, il y a là un pas à ne pas franchir, surtout en insinuant et en répandant des rumeurs non fondées à leur sujet.