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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Les hommes regardent l’apparence, le Seigneur, le cœur

En ces jours-là, le Seigneur dit à Samuel : « Combien de temps encore seras-tu en deuil à cause de Saül ? Je l’ai rejeté pour qu’il ne règne plus sur Israël. Prends une corne que tu rempliras d’huile, et pars ! Je t’envoie auprès de Jessé de Bethléem, car j’ai vu parmi ses fils mon roi. » Samuel répondit : « Comment faire ? Saül va le savoir, et il me tuera. » Le Seigneur reprit : « Emmène avec toi une génisse, et tu diras que tu viens offrir un sacrifice au Seigneur. Tu convoqueras Jessé au sacrifice ; je t’indiquerai moi-même ce que tu dois faire et tu me consacreras par l’onction celui que je te désignerai. » Samuel fit ce qu’avait dit le Seigneur. Quand il parvint à Bethléem, les anciens de la ville allèrent à sa rencontre en tremblant, et demandèrent : « Est-ce pour la paix que tu viens ? » Samuel répondit : « Oui, pour la paix. Je suis venu offrir un sacrifice au Seigneur. Purifiez-vous, et vous viendrez avec moi au sacrifice. » Il purifia Jessé et ses fils, et les convoqua au sacrifice. Lorsqu’ils arrivèrent et que Samuel aperçut Éliab, il se dit : « Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur ! » Mais le Seigneur dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » Jessé appela Abinadab et le présenta à Samuel, qui dit : « Ce n’est pas lui non plus que le Seigneur a choisi. » Jessé présenta Shamma, mais Samuel dit : « Ce n’est pas lui non plus que le Seigneur a choisi. » Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n’a choisi aucun de ceux-là. » Alors Samuel dit à Jessé : « N’as-tu pas d’autres garçons ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau. » Alors Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé. » Jessé le fit donc venir : le garçon était roux, il avait de beaux yeux, il était beau. Le Seigneur dit alors : « Lève-toi, donne-lui l’onction : c’est lui ! » Samuel prit la corne pleine d’huile, et lui donna l’onction au milieu de ses frères. L’Esprit du Seigneur s’empara de David à partir de ce jour-là. Quant à Samuel, il se mit en route et s’en revint à Rama.

Premier livre de Samuel 16, 1-13

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le Seigneur ne regarde qu’une chose, le cœur, les dispositions du cœur à accueillir son Amour, son Esprit d’Amour, et à ne pas conserver jalousement l’amour reçu, mais à le redistribuer au profit du plus grand nombre, ici, en ce qui concerne le futur roi du peuple élu, à diriger pour le bien de ce peuple, un bien auquel on ne peut parvenir sans respecter les préceptes divins, le Dieu qui est Père ne voulant pas autre chose que le bien de chacun de ses enfants. Quant à nous, les hommes, si bien intentionnés puissions-nous être, nous regardons les apparences, à l’instar de Samuel. Je vous partage à cet effet une histoire dont j’ai été moi-même témoin, dans un passé pas si lointain, où les vocations religieuses abondaient. Une femme avait plusieurs fils, dont deux qu’elle souhaitait consacrer au Seigneur. S’étant fait répondre par les autorités responsables qu’ils prendraient celui qui avait la plus belle apparence, manifestait plus d’intelligence et s’exprimait avec plus d'aisance, mais qu’ils n’avaient pas de place pour l’autre moins favorisé, elle leur fit cette réponse en n’écoutant que son cœur de mère : « Si vous ne prenez pas Jacques, vous n’aurez pas Jean non plus. » À contrecœur, les deux furent donc admis. Celui qui avait la plus belle apparence ne demeura qu’une dizaine d’années dans les ordres avant de défroquer, comme on le disait à l’époque. Quant à l’autre, il est demeuré prêtre pendant plusieurs décennies, y accomplissant grand bien jusqu’à sa mort. Quand on parle des problèmes de l’Église depuis les années soixante, dont l’inconduite de certains prêtres, je ne puis m’empêcher de repenser à cette histoire, et à d’autres similaires, dont j’ai été témoin, et de relier ces difficultés à l’effet que le recrutement était trop souvent basé sur les apparences et pas assez sur les dispositions du cœur des postulants.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Dans mes relations avec les autres, je m’efforce de dépasser la superficialité des apparences pour regarder, comme mon Seigneur et Maître, les dispositions du cœur.

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