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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Nous avions le droit… mais ne l’avons pas fait valoir

Frères, vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée ; et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous. Bien sûr, nous avons le droit d’être à charge, mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné.

Deuxième lettre de Paul Apôtre aux Thessaloniciens 3,7-12.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Quand les relations sont gouvernées essentiellement par l’exercice de droits, de privilèges et de règles, l’amour qui devrait les régir s’atrophie. L’élite religieuse de l’époque de Jésus, à laquelle appartenait Paul dans sa vie antérieure, était très technocratisée, très attachée aux droits, aux règles et aux privilèges. Or, on constate à la lecture des Évangiles, que cette structure, loin de les conduire à l’Amour qui devrait pourtant être la fin du culte religieux, les a amenés à s’en détourner, jusqu’à fomenter le projet de mettre à mort l’Amour et de physiquement y parvenir en mettant à mort le Fils de Dieu.

Paul, sait d’expérience à quel point il est dommageable pour l’amour de fonder prioritairement les relations sur l’exercice de droits. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas faire respecter nos droits, particulièrement les plus fondamentaux, mais plutôt de ne pas faire de ces derniers le critère premier sur lequel fonder nos relations. D’ailleurs, Paul, citoyen romain, lorsque sa vie a été menacée par ses congénères juifs, en a appelé au jugement de César (Ac 25, 11-12), mais il s’agissait à ce moment d’une solution de dernier recours.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’essaie, en autant que faire se peut, de fonder mes relations sur l’Amour, un Amour qui m’invite au don de moi au-delà des règles minimales du bien vivre ensemble codifiées dans les lois et les règlements. À la suite du Christ et de Paul, je ne cherche pas à me faire servir, mais à servir pour le bien du plus grand nombre.

 

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