Prédestinés

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé. En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu, nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé : il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré dans le Christ.

Lettre de Paul Apôtre aux Éphésiens 1,3-6.11-12

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Dieu nous a appelés à l’existence pour faire de nous des saints, des êtres qui acceptent d’accueillir son Esprit pour qu’Il vienne aimer en eux et à travers eux. Nous ne devenons pas des saints, Dieu nous sanctifie pour peu que nous Le laissions faire. Dieu nous sanctifie en fonction des besoins des temps et des lieux où nous nous retrouvons, la très vaste majorité dans des rôles de figurants qui, bien que cachés, n’en demeurent pas moins essentiels à la réalisation du plan d’amour divin. Parce que Dieu est Amour et que l’amour requiert la liberté, nous avons la possibilité de répondre favorablement ou non au projet d’amour de Dieu sur nous. Nous sommes prédestinés, mais avec la possibilité de nous désister du rôle qui nous a été dévolu, rôle qui peut lui-même évoluer en fonction de la réponse que les autres donnent à la proposition que Dieu leur a faite. C’est là le propos de la parabole des invités à la noce, ceux qui s’étaient désistés ayant été remplacés par des inconnus qui eux désiraient y prendre part (Mt 22, 1-14).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’ouvre la porte de mon cœur à l’Esprit du Dieu qui souhaite continuer à manifester son Amour de manière tangible à travers la chair plus de deux mille ans après que Marie ait consenti à L’accueillir en son sein.