Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

Luc 6, 36-38.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’amour qui est attendu de nous est sans limites, à l’image de l’amour de notre Père céleste. De même le pardon qui découle de l’amour, en est une manifestation. « Jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18, 22) dira Jésus à Pierre. Qui plus est, le pardon ne coûte rien en ce que nous en avons déjà payé le prix, l’offense ayant déjà été subie. Entretenir la rancune ne fait qu’ajouter des intérêts au capital du tort subi, ne fait qu’accroître et actualiser le mal initial.

Si notre amour du Père s’avère insuffisant pour chercher à reproduire son image, Jésus nous donne une autre raison de ne pas mettre de limite à l’amour que Dieu souhaite exprimer à travers nous : la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. Pécheurs, notre seul espoir d’entrer dans le Royaume repose sur la divine Miséricorde. Nous apprenons ici que cette Miséricorde a une limite : la miséricorde dont nous aurons fait preuve envers autrui. Ce n’est pas que l’amour de Dieu ait une limite quelconque, car Il nous pardonnera, quelle que soit l’ampleur de nos fautes pourvu que nous ayons pardonné aux autres. Ce devoir de réciprocité découle de la justice divine telle qu’illustrée par la parabole du débiteur impitoyable (Mt 18, 23-35). Quand nous pardonnons à notre prochain, nous imitons le gérant malhonnête dont Jésus a fait l’éloge (Lc 16, 1-8), car nous effaçons une dette contractée par un autre envers Dieu.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Quand il me semble au-dessus de mes forces de manifester l’amour infini que Dieu souhaite exprimer à travers moi, je me remémore que la mesure dont je me sers pour les autres servira aussi de mesure pour moi. Si cela s’avère toujours insuffisant, je demande au Seigneur qu’il m’investisse de la grâce requise pour y parvenir à la suite d’Augustin d’Hippone : donne ce que Tu commandes et commande ce que Tu veux.

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article