Tu lui donneras le nom de Jésus, Le-Seigneur-sauve

7 Septembre 2023

Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

Matthieu 1, 18-23

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Jésus Christ. Il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Ac 4, 12) S’il est une chose dont nous pouvons être absolument certains dans la vie spirituelle, outre l’existence de Dieu, c’est que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, nous élever jusqu’à Lui au terme de notre course en raison de notre valeur intrinsèque ou celle de nos actions passées. Jésus, lui-même, le donne à entendre lorsqu’il dit que le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que Jean le Baptiste, pourtant le plus grand parmi ceux qui sont nés d’une femme (Mt 11, 11). Si le plus petit dans le Royaume est plus grand que lui, c’est nécessairement parce que Dieu l’y a élevé. Dieu, inlassablement, nous propose le salut, une proposition à laquelle nous devons consentir en paroles et en actes en ouvrant notre cœur à son Esprit Saint pour qu’Il vienne aimer en nous et à travers nous, cet Esprit que Jésus nous a légué en héritage lorsqu’il est remonté vers son Père. C’est cet Esprit qu’évoquait Jésus lorsqu’il a dit à Nicodème : « à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn 3, 5), l’eau, pour sa part, étant l’eau jaillie de son cœur transpercé comme source de Miséricorde pour nous alors qu’il se trouvait sur la croix.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je médite sur la gratuité du salut qui nous est offert par Jésus Christ, un salut qui s’apparente à un héritage duquel nous pouvons nous récuser ou auquel nous pouvons consentir en acceptant dès à présent d’accueillir l’Esprit Saint dans nos cœurs, cet Esprit dont l’apôtre Paul dit qu’il constitue les arrhes de notre héritage (Ép 1, 14).