Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
13 Mars 2025 Parole du jour
En ces jours-là, la reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur. Se prosternant à terre avec ses servantes du matin jusqu’au soir, elle disait : « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, tu es béni. Viens à mon secours car je suis seule, et je n’ai pas d’autre défenseur que toi, Seigneur. Car je vais jouer avec le danger. Dans les livres de mes ancêtres, Seigneur, j’ai appris que ceux qui te plaisent, tu les libères pour toujours, Seigneur. Et maintenant, aide-moi, car je suis solitaire et je n’ai que toi, Seigneur mon Dieu. Maintenant, viens me secourir car je suis orpheline, et mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence de ce lion ; fais que je trouve grâce devant lui, et change son cœur : qu’il se mette à détester celui qui nous combat, qu’il le détruise avec tous ses partisans. Et nous, libère-nous de la main de nos ennemis ; rends-nous la joie après la détresse et le bien-être après la souffrance. » Livre d’Esther 4, 17 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Quel contraste entre la prière de la reine Esther qui met inconditionnellement sa confiance dans le Seigneur, forte de l’histoire d’amour de son peuple avec le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, que nous propose la liturgie d’aujourd’hui et l’attitude des contemporains de Jésus qui, dans la lecture de l’Évangile d’hier, demandaient des signes pour croire !
Ce manque de confiance, ce manque d’amour, nous les retrouvons aussi chez l’homme moderne ainsi que le décrivait en 1949 Joseph Holzner dans le livre Paul de Tarse (Pierre Téqui, Paris, 2008, p. 286) :
L’homme « moderne » ne croit plus à une intervention divine au sein de l’histoire. Cet état d’esprit déteint sur les croyants. Nous ne nous sentons plus assez abrités sous la main de Dieu, et nous aimerions contracter une multitude d’assurances mécaniques, techniques, organisatrices, nous avons une tendance à construire des silos et des granges, comme le riche propriétaire de l’Évangile.
Nous ne pouvons que constater que ce manque d’amour et de la confiance qui en est la marque n’a fait que croître au fil des ans depuis lors.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Devant les forces de destruction qui menacent la survie de l’humanité plus qu’à aucun autre moment dans l’histoire, imitons la reine Esther et tournons-nous avec confiance vers le Dieu qui nous a montré son Amour d’une multitude de façons au cours de l’Histoire, jusqu’à revêtir la chair et donner sa vie sur la Croix pour nous procurer le salut spirituel. Prions Dieu de se souvenir de son Amour et attendons de Lui le salut dans l’ordre temporel, un salut qui, au point où en sont rendues les choses, ne peut provenir que de Lui !