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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Lui, Il faut qu'il croisse, et moi, que je diminue (Jn 3, 30)

Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

Luc 1, 57-66.80

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’Église commémore aujourd’hui la naissance de Jean le Baptiste. Le choix de la date est tout sauf aléatoire. Écoutons Augustin d’Hippone commenter : « à dater de la naissance de Jean, les jours commencent à diminuer, et ils commencent à augmenter à partir de la nativité du Christ. » En effet, la période où l’on commémore la naissance de Jean correspond au solstice d’été, tandis que la commémoration de la Nativité du Christ correspond au solstice d’hiver. Ce qui nous ramène à la parole de Jean : « Lui, Il faut qu’il croisse, et moi, que je diminue » (Jn 3, 30).

Plus qu’une image, la diminution, le renoncement à soi-même et à ses intérêts personnels, pour laisser graduellement toute la place dans son cœur à l’Esprit du Seigneur afin qu’Il vienne aimer et agir en lui et à travers lui, cela devrait constituer le programme à suivre pour chaque croyant. C’est là l’unique chemin à notre disposition pour que notre amour tende à la perfection à laquelle l’image de Dieu gravée en nous nous appelle. La diminution du moi pour laisser toute la place au Christ, voilà l’essentiel de ce que l’existence du Baptiste nous rappelle.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je diminue, je renonce à moi-même par et avec amour, afin que le Christ, par son Esprit, croisse en moi et qu’ainsi mon amour puisse tendre à la perfection de l’amour du Christ. J’espère, un jour, pouvoir m’écrier comme l’apôtre Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

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