Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
1 Juin 2012 Parole du jour
Par quelle autorité fais-tu cela ?
Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les chefs des prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver. Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou bien qui t'a donné autorité pour le faire ? » Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? 'Mais allons-nous dire : 'Des hommes' ? » Ils redoutaient la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. »
Marc 11, 26-32
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Hommes de loi, une seule chose préoccupe les chefs des prêtres, les scribes et les anciens : de quel droit agit Jésus, qui lui a donné autorité ? Hommes de pouvoir, ils méconnaissent l’amour. Ils ne se soucient pas de la véracité pas plus que des fruits des enseignements de Jésus, comment il enflamme d’amour le cœur de ses auditeurs envers Dieu et le prochain. Au-delà de l’amour et de la vérité, une seule chose importe pour eux : la légitimité des actions posées.
Jésus se refuse à entrer dans le jeu des relations de pouvoir. Il dépersonnalise le débat en l’élargissant à Jean-Baptiste : Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Mais eux sont incapables de sortir de leur logique : s’ils n’osent pas reconnaître l’action de Dieu à travers Jean, n’ayant pas conformé leur agir à son appel à la conversion, ils lui reconnaissent à tout le moins l’autorité que lui donne la « rue » : Ils redoutaient la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète. Aussi préfèrent-ils s’abstenir de tout commentaire : Nous ne savons pas !
Les disciples eux-mêmes se sont laissés séduire par la tentation de chercher à entrer dans des relations de pouvoir, ce dont Jésus s’est empressé de les dissuader : « Jean lui dit: "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser des démons en ton nom, quelqu'un qui ne nous suit pas, et nous voulions l'empêcher, parce qu'il ne nous suivait pas." Mais Jésus dit: "Ne l'en empêchez pas, car il n'est personne qui puisse faire un miracle en invoquant mon nom et sitôt après parler mal de moi. Qui n'est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40). L’autorité d’une personne importe peu, exception faite de celle conférée par Jésus à Pierre et à ses successeurs dans son Église, les puissants et les intelligents pouvant errer tout autant que les plus petits. Seuls comptent les fruits comme le rapporte Matthieu (Mt 7, 15-20). C’est là le seul critère de discernement dans l’évaluation de l’enseignement ou des actes d’une personne en sus, bien évidemment, de leur conformité à la doctrine des Saintes Écritures et à celle transmise par la Tradition.