Ce qui importe

L’important est de tirer le maximum de nos ressources : « À qui on aura donné beaucoup il sera beaucoup demandé, et à qui on aura confié beaucoup on réclamera davantage » (Lc 12, 48). Nous sommes les fiduciaires de Dieu sur cette terre et nous devrons rendre compte au terme de notre course de la mesure dans laquelle nous aurons fait fructifier la richesse, le pouvoir, les talents et charismes à notre disposition au bénéfice du bien commun. Avoir été peu choyé par le destin n’est pas une raison de ne rien faire comme en témoigne la parabole des talents (Mt 25, 14-30) où les serviteurs ayant reçu cinq et deux talents sont invités à entrer dans la joie de leur Maître pour avoir doublé les avoirs qui leur avaient été confiés alors que le serviteur qui n’en avait reçu qu’un seul, se fait enlever le peu qu’il avait et se fait jeter où il y a des pleurs et des grincements de dents pour n’avoir rien fait avec le talent reçu. Ailleurs, Jésus fait l’éloge de la pauvre veuve qui n’avait mis que deux piécettes dans le Trésor : « Vraiment, je vous le dis, cette veuve qui est pauvre a mis plus qu'eux tous. Car tous ceux-là ont mis de leur superflu dans les offrandes, mais elle, de son dénuement, a mis tout ce qu'elle avait pour vivre » (Lc 21, 3-4).

Pour mettre en valeur sa richesse, encore faut-il la connaître ! Beaucoup ignorent à divers degrés la richesse qui est la leur ou ne l’utilisent pas à son plein potentiel. Grande est la charité de celui qui prend le temps de s’intéresser à l’autre et de découvrir ses trésors inexploités pour les lui révéler et / ou lui montrer comment en faire le meilleur usage possible. Il devient, pour ainsi dire, un ange de Dieu, un émissaire pour manifester la divine volonté. Parfois, il suffit de pas grand chose. Mère Teresa a accompli une grande œuvre en révélant aux laissés pour compte leur inaliénable dignité humaine, qu’ils étaient dignes d’amour, en les aimant inconditionnellement.