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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Fardeau

 

Fardeau

 

God places the heaviest burden on those who can carry its weight.

 

  Reggie White   (1961-2004)

 

Dieu met le fardeau le plus lourd sur les épaules de ceux qui peuvent supporter son poids.

 

 

Je comprends qu’il ait pu être réconfortant pour le gros joueur défensif tout étoile des Packers de Green Bay de penser de la sorte compte tenu de ses capacités athlétiques. Une telle vision, si elle peut consoler celui qui est mis à l’épreuve en suggérant qu’il y a une certaine justice dans l’épreuve et flatter son égo en lui laissant croire « qu’il est capable d’en prendre », entre en contradiction avec la déclaration de Jésus qui affirme que son fardeau n’est pas lourd à supporter : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger » (Mt 11, 28-30).  

 

Pourquoi la charge nous paraît-elle si lourde alors ? En raison de notre orgueil. Nous sommes mortifiés de voir nos plans réduits à néant plutôt que d’accepter que Dieu puisse avoir une vision différente des choses comme l’expérimente l’apôtre Pierre : « Pierre avait dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16, 21-23). En raison de notre orgueil également, il nous arrive de vouloir supporter seuls le poids de l’épreuve plutôt que de solliciter et / ou accepter l’aide de Dieu et de ceux qu’il met sur notre route.

 

Pourtant Jésus parle bien d’une croix à supporter : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite » (Mt 16, 24-27) ! Quelle est cette croix ? Celle de l’humilité et du détachement, à la suite de Jésus : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2, 6-9). Celui qui est humble ressent la douleur mais n’en souffre pas, du moins pas autant que celui qui considère qu’il ne « mérite » pas de vivre une telle situation. Quant à celui qui vit dans le détachement, ne s’attachant pas aux choses de ce monde, aucune perte ne l’affecte à l’exemple de Job qui continuait de louer Dieu alors qu’il avait été privé de tous ses biens, que ses enfants étaient tous morts et qu’il avait même perdu la santé : « Nu, je suis sorti du sein maternel, nu, j'y retournerai. Yahvé avait donné, Yahvé a repris: que le nom de Yahvé soit béni! » (Jb 1, 21).

 

Notre croix nous paraît-elle trop lourde ? Examinons notre conduite pour y déceler de l’orgueil ou un attachement exagéré à l’une ou l’autre des choses de ce monde, même celles qui sont intangibles comme la réputation et l’honneur. Plutôt que de nous affliger, réjouissons-nous de l’opportunité qui se présente de renoncer davantage à nous-mêmes et aux choses pour n’appartenir qu’à Dieu seul et devenir ainsi « éligibles » à partager sa Vie pour l’éternité.

 

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