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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Coeur

 

Cœur

 

Le cœur perçoit ce que l'œil ne voit pas.

 

Al-Ghazali  (1058-1111)

 

 

 

L’Amour étant la vocation de l’homme, à la fois son origine et sa destination, la source de son bonheur, on ne voit bien qu’avec le cœur comme le dit Saint-Exupéry. Ce qui est visible à l’œil est passager, seul l’amour demeure car il reste gravé dans l’esprit de ceux qui en ont été gratifiés et, pour les spirituels, il attache à Dieu ce qui lui donne un caractère éternel : « Aimons-nous les uns les autres, puisque l'amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici à quoi se reconnaît l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés »  (1 Jn 4, 7-10).

 

Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, ne se glorifie pas d’être populaire ni ne cherche à tirer profit de la situation. Au contraire, il s’intéresse à eux, il les aime : il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Alors que les apôtres se préoccupent de leur bien-être matériel « l'endroit est désert et il est déjà tard. Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs s'acheter de quoi manger », Jésus accorde la priorité à ce qui ne se voit pas et qu’il juge être leur plus grand besoin, leur santé spirituelle. Jésus n’en est pas moins conscient de leurs besoins physiologiques, lui qui leur donnera à manger en multipliant les cinq pains, prélude à l’Eucharistie qu’il nous a laissée pour notre santé spirituelle comme en fait foi le récit de Marc qui est semblable à celui de la cène où il a institué le sacrement : « il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu'ils les distribuent » (Mc 6, 34-44). Ici comme dans les autres miracles de Jésus, la merveille matérielle accomplie, en l’occurrence nourrir une grande foule avec cinq pains, ne survient que pour attester le salut invisible apporté à l’âme, ici par l’enseignement, souvent ailleurs par le pardon des péchés. L’apôtre Jean, dans sa grande sensibilité, relève la valeur symbolique de la multiplication des pains et son lien avec l’institution de l’Eucharistie dans les propos tenus par Jésus lui-même le lendemain de l’événement : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau… Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6, 26-27.51).

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