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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Combat

 

Combat

 

Ce qui est à ma portée, c'est d'avoir envie de faire le bien, mais non pas de l'accomplir. Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas.

 

Épître de Paul aux Romains 7, 18-19

 

 

 

La vie de l’homme est un perpétuel combat entre l’égoïsme de sa nature charnelle qui recherche la satisfaction de ses besoins propres et l’altruisme de sa nature spirituelle qui le pousse à s’affranchir de l’esclavage de ses passions et à rechercher l’amour. À défaut de pouvoir dominer notre nature animale, nous avons besoin de limites pour essayer de résister aux tentations (Yasmina Khadra), que ce soit des lois humaines ou des préceptes divins. Les lois, qu’elles soient humaines ou divines, si elles se révèlent des guides précieux pour devenir meilleurs, n’en demeurent pas moins extérieures à l’homme et ne sauraient à elles seules le rendre juste. Celui qui chercherait à satisfaire les exigences de la loi sans en épouser l’esprit, ne ferait que remplacer un esclavage par un autre, celui de la chair par celui de la loi. Or, l’amour, qui seul peut satisfaire les aspirations profondes du cœur de l’homme, est liberté… C’est pourquoi Jésus nous incite à dépasser les exigences minimales des lois : « si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens (qui prônaient une observance stricte de la Loi), vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Il a été dit… moi je vous dis… (Mt 5, 20-22.27-28.31-32.33-34.38-39.43-44)

 

Par ailleurs, si ce qui est à notre portée, c'est d'avoir envie de faire le bien, mais non pas de l'accomplir, il est pour le moins hasardeux de juger l’autre, de lui prêter des intentions. La seule personne dont nous connaissions les motivations profondes c’est nous-mêmes. Lorsque nous jugeons l’autre, nous projetons sur lui ce qui aurait été nos propres intentions eussions-nous été à sa place et, conséquemment nous nous jugeons (Rm 2, 1) et nous condamnons nous-mêmes. Pire encore, qui accuse au lieu d’excuser la conduite de l’autre se place dans la situation du débiteur implacable qui, après s’être fait remettre une dette considérable par son maître, ne montre aucune compassion envers un compagnon qui lui doit une somme beaucoup moindre (Mt 18, 23-34) et s’expose à ne pas pouvoir bénéficier de la divine miséricorde qui implique une certaine réciprocité : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés» (Mt 6, 12).

 

La seule loi qui puisse affranchir est la loi de l’Esprit (Rm 8, 2) écrite non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs (2 Co 3, 3), l’Esprit de Dieu transformant l’homme non de l’extérieur mais de l’intérieur, purifiant ses désirs et ses pensées, le rendant apte à faire ce bien qu’il désire sans avoir la capacité de l’accomplir par ses propres forces.

 

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