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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Compatir

 

 

Compatir

 

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait…

 

Jean 19, 25-26

 

 

 

Alors que Jésus souffre, le nombre de personnes qui demeurent auprès de lui se compte sur les doigts d’une main. La souffrance fait fuir, si bien qu’auprès de celui qui souffre se retrouvent ceux qui l’aiment en vérité et en profondeur. Pour plusieurs, dont les disciples d’Emmaüs, la mort de Jésus était la mort de leurs propres illusions : « Nous espérions, nous, que c'était lui qui allait délivrer Israël » (Lc 24, 21) et, leurs attentes étant déçues, ils se sont empressés de passer à autre chose. Lorsque nous nous révoltons contre la souffrance de l’autre c’est souvent contre notre propre souffrance que nous nous révoltons, nous révélant incapables de compatir avec lui, de souffrir avec lui. Notre douleur vient alors de la déception que nous cause l’impossibilité de voir se matérialiser les espoirs placés dans l’autre à l’image de Pierre qui s’était, par anticipation, opposé aux événements de la passion : « Pierre, le tirant à lui, se mit à le morigéner en disant: "Dieu t'en préserve, Seigneur! Non, cela ne t'arrivera point!" Mais lui, se retournant, dit à Pierre: "Passe derrière moi, Satan! tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes!" Alors Jésus dit à ses disciples: "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive » (Mt 16, 22-24). Je me demande toujours quand quelqu’un met fin aux jours d’une personne proche qui lui est chère dans quelle mesure ce ne sont pas ses propres souffrances qu’elle souhaite abréger, que cesse se « souffrir avec » l’autre.

 

Pour Marie, ce moment était celui de la réalisation de la prophétie de Syméon : « Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère: "Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction, — et toi-même, une épée te transpercera l'âme! — afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs" » (Lc 2, 34-35). Sommes-nous parents, que nous pouvons comprendre la douleur d’un parent à la vue de la souffrance d’un enfant, nous qui voudrions le paradis sur terre pour eux. À Marie dont l’âme a été traversée par l’épée, nous pouvons demander assistance lorsque nous ne savons que faire devant la souffrance de l’autre ou que celle-ci nous révolte car, avant nous, elle a communié à la souffrance de son fils injustement condamné à une mort infâme sur une croix, elle a dû s’incliner devant la logique déroutante du plan de Dieu, les pensées de Dieu n’étant pas celles des hommes!

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