Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Novembre 2011 Parole du jour
Confiance
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Luc 16, 10
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La confiance ne s’achète pas, elle se gagne, elle se mérite. Tous les cours de gestion traitant de l’art de la délégation disent que le gestionnaire avisé augmente graduellement le niveau de responsabilité d’un subalterne au fur et à mesure que ce dernier démontre qu’il a les aptitudes requises pour en faire plus. Une telle façon de faire est avantageuse pour les deux parties car elle laisse le temps d’apprentissage nécessaire au subordonné pour bien maîtriser un niveau de difficulté avant d’en aborder un autre et elle réduit les inquiétudes d’échec potentiel chez celui qui accepte de laisser aller une partie de son autorité.
Le chapitre 1700 du Catéchisme de l’Église catholique décrit l’itinéraire de vie de la personne humaine appelée à un amour de plus en plus parfait en ce monde, amour qui la dispose à partager l’existence de Dieu, qui est Amour, pour l’éternité :
La dignité de la personne humaine s’enracine dans sa création à l’image et à la ressemblance de Dieu ; elle s’accomplit dans sa vocation à la béatitude divine. Il appartient à l’être humain de se porter librement à cet achèvement. Par ses actes délibérés, la personne humaine se conforme, ou non, au bien promis par Dieu et attesté par la conscience morale. Les êtres humains s’édifient eux-mêmes et grandissent de l’intérieur : ils font de toute leur vie sensible et spirituelle un matériau de leur croissance. Avec l’aide de la grâce ils grandissent dans la vertu, évitent le péché et s’ils l’ont commis, s’en remettent comme l’enfant prodigue (cf. Lc 15, 11-31) à la miséricorde de notre Père des Cieux. Ils accèdent ainsi à la perfection de la charité.
Dieu a délégué à l’homme la responsabilité de gérer sa création pour le bien du plus grand nombre. Qui amasse pour lui-même ou jouit égoïstement des biens confiés les détourne de leur vocation et se montre indigne de la confiance du Créateur. Dans les faits, il troque la gloire incorruptible de la vie d’amour à laquelle il est convié par Dieu, contre des biens corruptibles, qui ne sont que de pâles images, des reflets, du bien véritable (Rm 1, 23). Il s’attache à la création au détriment du créateur. Tel est l’objet de la suite du propos de Jésus : « Si vous n’avez pas été dignes de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n’avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s’attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. » (Lc 16, 11-13)