Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Novembre 2012 Parole du jour
Donner préséance à Dieu
Jésus dit : « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple… celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
Luc 14, 26-27.33
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Dieu, premier servi. Telle était la devise de Jeanne d’Arc. Telle devrait aussi être la devise de quiconque croit en Dieu, particulièrement de ceux qui souhaitent marcher sur les pas de Jésus, devenir ses disciples. Ne pas donner préséance à Dieu sur toute chose, c’est douter dans les faits de l’existence de ce dernier car, Celui-ci surpassant toute chose, quel intérêt aurions-nous à préférer ce qui est imparfait à Celui qui est Parfait ?
Ainsi, faut-il se détacher de tout ce qui est sensible, se vider de nous-mêmes et de notre égoïsme, pour s’attacher au Tout de l’Amour. « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple… celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. La même chose est exprimée par l’évangéliste Matthieu sous forme de parabole du Royaume : « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu'un homme vient à trouver: il le recache, s'en va ravi de joie vendre tout ce qu'il possède, et achète ce champ. Le Royaume des Cieux est encore semblable à un négociant en quête de perles fines: en ayant trouvé une de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il possédait et il l'a achetée » (Mt 13, 44-46). C’est la voie du rien de Jean de la Croix qui associe à l’esprit de perfection : rien, rien, rien, rien, rien, rien et même sur le Mont (de la perfection) : rien. Pensons-nous devoir sacrifier beaucoup ? Jésus a tracé la voie et s’est dépouillé bien davantage que nous ne pourrons jamais le faire, pour nous donner accès au salut : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! (Ph 2, 6-8).
Le détachement, pas celui auquel nous consentons volontairement et de bon cœur que l’on pourrait associer à celui qui donne de son superflu mais celui qui nous est imposé en quelque sorte par les événements et qui demande de faire un choix auquel nous préférerions nous soustraire, ce détachement est cause de souffrance, souffrance que Jésus associe à la souffrance rédemptrice de sa croix : Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Recherchons la chose dont la privation nous fait le plus souffrir. Il y a fort à parier que lien qui nous rattache à celle-ci constitue l’obstacle le plus grand qui nous sépare de Dieu. Cherche-t-on à nous en priver, pour l’amour de Dieu, n’opposons point de résistance même s’il s’agit de choses qu’il est parfaitement légitime de désirer et posséder. C’est à ce prix qu’on avance vers Dieu.