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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Faire la volonté de Dieu

 

Faire la volonté de Dieu

 

Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »

 

Matthieu 20, 17-19

 

 

Avant d’entreprendre son dernier voyage, Jésus annonce à ses disciples quel en sera le terme : il y trouvera la mort. Pourquoi faire une telle annonce ? Parce que vu extérieurement, Jésus n’a pas donné sa vie mais on la lui a enlevée. Mais démontrant qu’il avait la préscience de ce qui allait arriver et ne s’en détournant point, ne faisant rien pour l’éviter, il a coopéré passivement, si l’on peut s’exprimer ainsi puisqu’il n’est pas l’agent actif de sa mort, à ce que se réalise la volonté du Père sur lui. À juste titre peut-il dire : « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne »  (Jean 10, 18). Pourquoi se soumettre à la mort ? Parce qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jn 15, 13), que le Fils sacrifiant sa vie pour le rachat du genre humain constitue le plus haut niveau de la Révélation de l’amour infini de Dieu pour sa créature.

 

D’autre part, la vie du Christ devant servir de modèle aux chrétiens, il faut se demander quel enseignement il y a là pour nous dans notre quotidien. Cet épisode de la montée à Jérusalem qui aboutira à sa mort, constitue le sommet de la vie de Jésus. Or dans cette section de sa vie, Jésus n’est pas l’agent actif, il se soumet à la volonté du Père exprimée par les événements et les autres. Ainsi en va-t-il dans notre vie. Il y a plus de mérite à accepter les événements qui nous sont hostiles comme provenant de la main de Dieu et d’y vivre les préceptes évangéliques tel l’amour des ennemis, alors que notre nature cherche à s’y soustraire et à se révolter, que d’accomplir activement les plus grandes œuvres que l’on puisse imaginer pour la gloire de Dieu, car dans cette « réalisation », il y aura toujours un certain degré de réalisation personnelle et la satisfaction qui en résulte risque de constituer l’unique salaire de ceux qui n’y prennent garde: « ils ont reçu leur récompense » (Mt 6, 2.5.16). Aucun danger cependant que cela se produise pour celui qui se laisse agir par Dieu car il n’y a aucune gloire à supporter les épreuves de la vie quotidienne comme venant de sa Main, à supporter charitablement ce frère qui nous rend le mal pour le bien.

 

Mère Marie-Anne, fondatrice de la communauté des sœurs de Sainte-Anne, est une illustration contemporaine de ce qu’est la soumission passive à la volonté de Dieu. Destituée du poste de supérieure de la communauté qu’elle avait pourtant elle-même fondée, elle a accepté d’être affectée à la buanderie, ce qui lui offre l’étonnante possibilité de former les novices pour qui un séjour à cet endroit représente un passage obligé. Ce contact avec l’avenir de la communauté aurait été impossible dans ses anciennes charges et la formation donnée est d’autant plus valable que les novices ignorent même le rôle important de leur compagne du moment  dans la naissance de la communauté dont elles souhaitent faire partie. Quelle inspiration cela à dû être de voir les valeurs qui devaient les animer en action dans l’humble quotidien !  Que les voies de Dieu sont étranges ! Y résister, s’y opposer, c’est troubler son plan d’amour pour nous et pour les autres.

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