Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
7 Mars 2012 Parole du jour
Objet de confiance
Parole du Seigneur. Maudit soit l'homme qui met sa confiance dans un mortel, qui s'appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable. Béni soit l'homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l'espoir…
Le cœur de l'homme est compliqué et malade ! Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon ses actes, selon les fruits qu'il porte.
Jérémie 17, 5-7.9-10
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Quel est l’objet de notre confiance ? Le créé, hommes et choses, ou le Créateur ? Là se situe l’enjeu de toute notre existence car au terme, le Seigneur qui pénètre les cœurs verra bien où celui-ci aura accordé sa préférence et rendra à chacun selon ses actes, selon les fruits portés.
Qui met sa confiance dans les choses a pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée et inhabitable. Sa soif devient insatiable car, plutôt que de constater qu’il ne peut trouver le bonheur en celles-ci, il s’imagine que son insatisfaction provient qu’il n’en possède pas encore suffisamment et se retrouve dans la situation de celui qui pense étancher sa soif avec de l’eau salée.
Qui met sa confiance dans les hommes, fussent-ils des « hommes de Dieu », risque tôt ou tard la déception, car si l’homme est à l’image de Dieu (Gn 1, 26), il n’en demeure pas moins imparfait et deviendra inévitablement occasion de chute pour qui aura mis sa confiance en lui, que ce soit par la rancune provoquée par la déception ou encore parce que la perte de foi dans le messager suscitera le doute sur Celui dont il n’était que le représentant.
Qui met sa confiance en Dieu, s’appuie sur ce qui est immuable de toute éternité, et ne saurait être déçu. Les choses crées ne sont pas une fin pour celui-ci mais un moyen, aussi n’hésite-t-il pas à les partager généreusement avec ceux auxquelles elles font défaut. Conscient qu’il n’y a qu’un seul nom par lequel nous puissions être sauvés (Ac 4, 12), il n’en attend pas plus des autres que l’aide passagère qu’il peut en espérer et n’est conséquemment pas ébranlé si leur support vient à faire défaut ou, pire encore, si ce qui était une aide, hier encore, devient aujourd’hui un obstacle.
Quant à savoir que le sort des uns et des autres différera au final, la parabole du riche et de Lazare (Lc 16, 19-31) ne laisse planer aucun doute à cet effet : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
À nous de voir maintenant où mettre notre confiance en paroles et en actes !