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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Foi

 

 

Foi

 

Il y avait à la piscine de Bézatha un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait !

 

Jean 5, 5-9

 

 

Où est la foi de cet homme ? nous demandons-nous. Il ne sait même pas qui est celui qui lui parle tout comme la Samaritaine (Jn 4, 9) ou l’aveugle-né (Jn 9, 37). Il n’espère rien de Jésus, si ce n’est ce qu’il attendrait de tout homme, à savoir qu’il ait la gentillesse de l’aider à plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne, signe de la présence agissante de Dieu, le premier à y entrer se trouvant guéri quel que fut son mal (Jn 5,4). Cet homme a donc une grande foi puisqu’il attend le salut de Dieu seul, salut dont il reconnaît humblement avoir besoin de l’intermédiaire des hommes pour y parvenir. Il n’a pas besoin d’en dire plus pour toucher le cœur de Jésus qui le guérit sur le champ en raison de son humilité et de sa grande foi.

 

L’histoire ne s’arrête toutefois pas là ! Les Juifs l’accusent de poser un geste interdit le jour du sabbat, à savoir de porter son brancard. Là, le miraculé démontre qu’il a foi en Jésus par la reconnaissance de l’autorité de sa Parole : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : 'Prends ton brancard, et marche ! » (Jn 5, 11).  Il reconnaît, sans même savoir qui Jésus est, que « Le fils de l’homme est maître du sabbat » (Lc 6, 5). Les signes accomplis par Jésus n’ont-ils pas expressément comme but de manifester son autorité ? « Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre autorité pour pardonner les péchés, il dit au paralysé: "Je te dis, lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison " » (Lc 5, 24).

 

Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore » (Jn 5, 14). Est-ce à dire que l’homme avait été puni pour un péché quelconque ? Nullement ! Il s’agit plutôt d’une mise en garde de demeurer dans les mêmes dispositions d’esprit que lorsqu’il était malade, lorsque son corps le maintenait dans une totale dépendance de Dieu et des hommes. Cette dépendance le tenait loin du péché, particulièrement celui d’orgueil qui en entraîne plusieurs autres. Jésus qui est venu sauver tous les hommes ne veut certainement pas voir se perdre cet homme à cause du bienfait reçu, de sa liberté recouvrée. « Quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même ? » (Lc 9, 25). Aussi, s’agit-il là d’un avis salutaire, au sens propre du terme, s’adressant à tout homme de se reconnaître dépendant de Dieu et des autres pour accéder au Royaume.

 

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