Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Janvier 2012 Parole du jour
Foi
Le Philistin Goliath venait tous les jours défier l'armée d'Israël. David dit au roi Saül : « Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin. Moi, ton serviteur, j'irai me battre avec lui. » Saül répondit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour lutter avec lui, car tu n'es qu'un enfant, et lui, c'est un homme de guerre depuis sa jeunesse. » David insista : « Le Seigneur, qui m'a sauvé des griffes du lion et de l'ours, me sauvera des mains de ce Philistin. » Alors Saül lui dit : « Va, et que le Seigneur soit avec toi ! »
1 Samuel 17, 32-33.37
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Qui ne connaît pas David contre Goliath ? L’inégalité des forces en présence était telle, qu’encore de nos jours, dans une société sécularisée, l’expression est demeurée dans les mœurs pour décrire une situation où le rapport de force penche de façon évidente en faveur de l’un des deux antagonistes. Et qui n’aime pas voir le faible triompher du puissant qui cherche à le dominer ?
Or, David, un homme selon le cœur de Dieu, ne s’impute aucun mérite de ses succès et, s’il ose se présenter pour se frotter au géant du camp adverse ce n’est pas parce qu’il croit en ses capacités mais parce qu’il croit en Dieu. Il aurait pu dire : « je me sens prêt car je me suis entraîné à l’art de la guerre en combattant lions et ours pour défendre le troupeau que mon père m’avait confié » mais il reconnaît humblement mettre toute sa confiance en ce Dieu qui ne l’a jamais déçu lorsqu’il a eu besoin de Lui dans le passé: « Le Seigneur, qui m'a sauvé des griffes du lion et de l'ours, me sauvera des mains de ce Philistin ». David est en confiance car il avait sûrement expérimenté à maintes reprises la Présence de Dieu alors qu’il se retrouvait en situation de vulnérabilité, Présence qui lui avait permis de vaincre des difficultés apparemment insurmontables. Il aurait pu dire à l’instar de l’apôtre Paul : « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12,10), fort de la force de Dieu.
Oui, David est un homme selon le cœur de Dieu, un homme qui non seulement met toute sa foi dans son Créateur mais encore brûle du zèle de défendre les intérêts de Celui-ci: « Qu'est-ce que ce Philistin incirconcis pour qu'il ait lancé un défi aux troupes du Dieu vivant? » (1 S 17, 26). C’est le même David qui, une fois au pouvoir et après avoir vaincu les ennemis d’Israël, formera le projet de construire une maison à Dieu (2 S 7). Nous verrons alors un homme obéissant qui s’inclinera devant le refus de Dieu de le laisser Lui construire une demeure mais qui en préparera néanmoins les plans et le matériel nécessaires (1 Ch 28 10-20) pour que son fils Salomon puisse mener à bien ce projet qui lui tenait pourtant à cœur. Étrange pédagogie divine qui, probablement pour maintenir ses serviteurs les plus zélés dans l’humilité, les laisse, comme Moïse, aux portes de la Terre promise et donne à d’autres le soin de faire le petit bout de chemin le plus glorieux.