Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
16 Septembre 2012 Parole du jour
Foi et humilité
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
Luc 7, 6-9
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Le centurion fait un acte d’humilité, « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver » et en retour Jésus fait l’éloge de sa foi : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! » Qu’y a-t-il à comprendre ? Foi et humilité vont de pair. D’une part, il est difficile de s’ouvrir à la transcendance de Dieu si on ne reconnaît pas avoir tout reçu de Lui à commencer par le don de la vie. D’autre part, la juste attitude de celui qui a découvert Dieu est de reconnaître sa petitesse, ses limites, face à Celui qui est sans limites.
L’acte d’humilité du larron en croix avec Jésus, « Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine! Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal » (Lc 23, 39-40), lui fut également compté comme un geste de foi. En effet, reconnaître que Jésus n'a rien fait de mal c’est l’identifier à Dieu, le seul bon (Lc 18, 19). D’ailleurs, il rajoute : « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume » (Lc 23, 41). Et Jésus touché par l’humilité et la foi de ce dernier lui promet : « En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 42).
Ivre de ses succès techniques et scientifiques, l’homme moderne s’est gonflé d’orgueil. Par conséquent, il n’est pas étonnant qu’il éprouve de la difficulté à trouver ce Dieu qui se cache aux sages et aux savants et se révèle aux tout-petits (Mt 11, 25). Souhaite-t-il retrouver cette foi perdue qu’il doit commencer par reconnaître ses limites, la première étant de ne pas chercher à usurper le privilège de Dieu de définir ce qui est bien et ce qui est mal, tentation qui remonte au péché des origines : « Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Gn 3, 5).