Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Juillet 2012 Parole du jour
Handicap
« D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s'étonna de leur manque de foi.
Marc 6, 2-6
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Surmonter les attitudes négatives à leur égard, les préjugés, constituent possiblement le plus grand défi auquel les personnes handicapées doivent s’attaquer. Trop souvent, hélas, les limites de ces personnes sont plus dans les yeux de ceux qui les côtoient qu’elles ne découlent des conséquences de leurs différences eu égard aux personnes dites normales. Pire encore, ce sont souvent des personnes bien intentionnées, serviables, qui leur feront sentir le plus le poids de leur handicap en faisant pour elles des choses pour lesquelles elles ne requièrent pas d’assistance ou en les empêchant de tenter de faire des choses nouvelles, à leur portée, par préoccupation pour leur sécurité.
Le plus grand « handicap » de Dieu et de ses intermédiaires, ses prophètes, réside dans le manque de foi. Ce manque de foi se retrouve particulièrement chez les proches des émissaires qui ne peuvent voir en eux l’action de Dieu tellement ils sont aveuglés par la connaissance charnelle qu’ils ont de ceux-ci (N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?), de la même manière que plusieurs personnes sont incapables de voir la richesse qui se cache derrière le handicap de celui qui est limité. Ceci fait dire à Jésus : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. » Et la conséquence immédiate est qu’en dépit des grands trésors que Dieu lui a confié pour les distribuer pour le bien commun, l’homme de Dieu se trouve menotté, incapable de rien faire, car c’est par la foi que l’on se rend éligibles à recevoir les dons de Dieu : « Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ».
Prenons donc garde de poser un frein à l’action des autres, tant dans la vie quotidienne que de la vie spirituelle où l’on doit prendre garde de « ne pas éteindre l’Esprit » (1 Th 5, 19), Dieu agissant discrètement dans le monde par l’entremise d’instruments imparfaits, ce qui n’enlève rien à l’efficacité de Celui qui inspire les actions, moyennant, bien évidemment, la foi du destinataire sans laquelle rien n’est possible.