Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Mars 2012 Parole du jour
Justification (suite)
Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ… C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre.
Éphésiens 2, 4-5.8-10
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Si croire en Dieu, confesser que Jésus est Seigneur (les esprits mauvais en sont tout autant capables sans pouvoir aspirer au Royaume : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » (Mc 1, 23)), ne suffit pas à assurer le salut, faut-il préciser qu’il s’agit là d’un préalable. C’est ce qu’enseigne l’apôtre Paul : C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Pourquoi la foi est-elle essentielle ? Parce que c’est elle qui permet de reconnaître et d’accepter le salut offert généreusement par Dieu. De plus, la foi maintient dans l’humilité en donnant à percevoir quelque chose de la Transcendance de Dieu. Qui croit vraiment ne peut que reconnaître sa petitesse, son incapacité chronique lorsqu’il se tient devant le seul Bon (Lc 18, 19) : je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas (Rm 7, 19). La suite logique d’un tel aveu de faiblesse est de constater que le salut ne vient pas de nous, que c’est un don de Dieu qui se reçoit notamment dans l’accueil de son pardon. Le salut ne vient pas non plus de nos actes desquels il n’y a pas, par conséquent, à en tirer orgueil.
Nos actes, s’ils ne peuvent rien rajouter à Dieu ni nous rendre justes, ne sont pas vains pour autant. Dieu souhaite que nous collaborions à son œuvre de salut. Dieu nous a faits pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie qu’Il a tracée pour nous et que nous devons suivre. Comment reconnaître cette voie ? Par les yeux de la foi qui nous font juger des choses avec les yeux de Dieu. Le père De Caussade dans son livre L’abandon à la Providence divine dit que le moment présent est toujours comme un ambassadeur qui déclare l’ordre de Dieu… Apprenons donc à reconnaître dans ce qui arrive à chaque moment l’empreinte de la volonté de Dieu… Précieux moment ! que tu es petit aux yeux du vulgaire ! que tu es grand aux yeux illuminés par la foi ! Comme les panneaux routiers nous indiquent le chemin et la vitesse à respecter et donnent diverses indications utiles à la conduite, de même les événements nous communiquent-ils quelque chose de Dieu et de sa Volonté dont seule la foi peut deviner qu’ils recèlent un trésor au-delà de ce que les sens peuvent percevoir de sensible. Inspirons-nous de Marie, mère de Jésus et mère spirituelle, qui ne comprenant pas la parole que Jésus venait de leur dire, gardait fidèlement toutes ces chose en son cœur (Lc 2, 50-51) pour en découvrir, au moment voulu par Dieu, toute la signification. Cette parole de Jésus c’est pour nous l’événement, agréable ou pas, qu’il convient d’accueillir avec un égal sentiment en raison de ce qu’il représente et pour lequel nous devons prier l’Esprit Saint de nous révéler le sens caché ou toute interprétation erronée de notre part.