Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
10 Novembre 2012 Parole du jour
Mesure de l’amour
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »
Marc 12, 41-44
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La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure (Augustin d’Hippone).
Il n’y a pas de place à la retenue dans l’amour : qui aime vraiment, se donne entièrement à l’être aimé; fait-il confiance, qu’il s’abandonne totalement à l’autre… À plus forte raison quand cet autre est Dieu ! Ce Dieu qui quémande notre amour et qui recherche même l’exclusivité : « ÉCOUTE, Israël! Le Seigneur notre Dieu est l’Unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, tout ton être, de toute ta force » (Dt 6, 4-5).
Quelles personnes répondent fidèlement à cet appel ? Les plus pauvres d’entre les pauvres, les veuves, ces femmes qui, à une autre époque, se retrouvaient dans le dénuement le plus total après la mort de leur mari. D’abord, la veuve de Sarepta qui accepte de partager avec le prophète Élie le dernier repas qui restait avant qu’elle et son fils ne meurent de faim (1 R 17, 10-16), puis cette veuve qui met dans le tronc du Temple tout ce qu'elle avait pour vivre. Quant au jeune homme riche invité à faire de même par Jésus, il s'en alla contristé, car il avait de grands biens (Mc 10, 22).
Pour terminer écoutons Thérèse de Lisieux nous parler du « besoin » que Dieu a d’être aimé par l’homme :
Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance.
« Je n'ai nul besoin, dit-il, des boucs de vos troupeaux, parce que toutes les bêtes des forêts m'appartiennent et les milliers d'animaux qui paissent sur les collines; je connais tous les oiseaux des montagnes. »
« Si j'avais faim, ce n'est pas à vous que je le dirais; car la terre et tout ce qu'elle contient est à moi. Est-ce que je dois manger la chair des taureaux et boire le sang des boucs ? IMMOLEZ À DIEU DES SACRIFICES DE LOUANGES ET D'ACTIONS DE GRACES» (Ps 49, 9-14)
Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous! Il n'a pas besoin de nos œuvres, mais uniquement de notre amour. Ce même Dieu, qui déclare n'avoir nul besoin de nous dire s'il a faim, n'a pas craint de mendier un peu d'eau à la Samaritaine..... Il avait soif !!! Mais en disant : « Donne-moi à boire» (Jn 4, 7), c'était l'amour de sa pauvre créature que le Créateur de l'univers réclamait. Il avait soif d'amour!
Oui, plus que jamais Jésus est altéré. Il ne rencontre que des ingrats et des indifférents parmi les disciples du monde; et parmi ses disciples à lui, il trouve, hélas! bien peu de cœurs qui se livrent sans aucune réserve à la tendresse de son Amour infini.
Et nous ? Oserons-nous le plus de l’amour pour Dieu à l’image des veuves des Écritures ?