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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ne rien ajouter à la Parole

 

 

Ne rien ajouter à la Parole

 

Toute parole de Dieu est garantie ; c'est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui leur refuge. N'ajoute rien à sa parole : il te le reprocherait comme un mensonge.

 

Proverbes 30, 5-6

 

  

Nous devons nous garder d’ajouter à la Parole de Dieu de peur de l’amoindrir.

 

La trouvons-nous exigeante, nous tentons d’en réduire les effets : « Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort. Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée. ' Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère, et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez »  (Mc 7, 10-13).

 

Voyons ce que fait Jésus, il n’essaie pas d’en amoindrir les exigences, il en rajoute ! « Il a été dit… moi, je vous dis… » (Mt 5, 21-22, 27-28, 31-34, 38-39, 43-44). La raison est simple, il n’y a pas de limites à poser à l’amour, surtout pas le limiter à ceux que l’on aime : moi je vous dis: Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs (v. 44).

 

Parfois, nous risquons d’amoindrir la Parole de Dieu de façon bien involontaire en voulant bien faire. Un frère vient nous trouver et nous demande conseil. Nous prions ensemble et demandons à Dieu de l’éclairer par une Parole prise « au hasard » dans les textes sacrés. Restons-en là ! Résistons à la tentation d’interpréter ce que Dieu a à dire à ce frère, nous risquerions d’en amoindrir la portée ou, pire, d’annuler ce qu’Il a pu vouloir lui faire entendre. D’une part, réfléchir au sens d’une parole demandée à Dieu et à la façon de l’intégrer de façon concrète à la situation de vie en cause constitue en soi un exercice aussi salutaire que l’examen de conscience qui précède la confession des péchés. Vouloir éviter au frère cet effort, c’est potentiellement le priver des grâces qui y sont rattachées. D’autre part, nous ne savons de l’autre que ce qu’il a bien voulu nous révéler ou ce qu’il a, en toute bonne foi, considéré pertinent. Dieu, Lui, sait tout. Ce qui nous paraît inapproprié, compte tenu de nos connaissances limitées de la situation de l’autre, peut, au contraire, se révéler tout à fait adéquat dans les circonstances et mettre en lumière un élément important qui aurait pu être tu, sciemment ou non.

 

Tout comme ce qu’on dit en sus d’un oui ou d’un non, tout ce que l’on peut rajouter à la Parole est susceptible de venir du Mauvais (Mt 5, 37). Gardons-nous d’en rajouter !

 

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