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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Obéissance

 

Obéissance

 

La manière d'obéir fait le mérite de l'obéissance.

 

  Chevalier de Méré  (1607-1684), Maximes  et sentences

 

 

 

La valeur de l’obéissance ne se mesure pas uniquement à faire ce qui a été prescrit mais dans la manière de s’y soumettre. L’obéissance la plus parfaite est celle qui procède de l’amour et dont la réponse manifeste l’amour tant dans sa célérité que dans l’attention portée aux détails ou au langage corporel tel le sourire affiché durant l’exécution. Inversement, il est un devoir de s’opposer à tout ordre contraire à l’amour qui brimerait la dignité d’une personne ou d’un groupe d’individus.

 

L’obéissance du spirituel découle de son désir d’accomplir la volonté de Dieu. Il se soumet aux autorités civiles car il reconnaît qu’elles tirent leur autorité de Dieu selon les paroles même de Jésus à Pilate : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t'avait été donné d'en haut » (Jn 19, 11), à moins évidemment que leurs prescriptions ne soient contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Évangile (CECC 2242). L’une des caractéristiques de l’obéissance des spirituels est la promptitude avec laquelle ils répondent à l’appel de Dieu se mettant aussitôt (Mt 4, 20.22) à l’œuvre, répondant « me voici! » (Gn 22,1; Ex 3,4; 1 S 3,4; Is 6,8…). Enfin, l’obéissance du spirituel est imprégnée d’amour car la volonté de Dieu est l’amour. Vaine serait l’obéissance du spirituel si elle ne porterait pas le sceau de l’amour. Comme modèles de l’obéissance chrétienne se trouvent Jésus, qui a obéi jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom (Ph 2, 8-9), et Marie, sa mère et notre mère spirituelle : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38); apprenant qu'Élisabeth, sa parente, venait, elle aussi, de concevoir un fils (Lc 1, 36) poussée par l’amour, elle se rendit en hâte (Lc 1, 39) chez cette dernière pour lui prêter assistance, charité récompensée en ce qu’Élizabeth et Jean-Baptiste furent remplis de l’Esprit Saint (Lc 1, 41.44); Marie que l’on retrouve encore au Temple pour y présenter Jésus pour satisfaire aux prescriptions de la Loi, obéissance qui ne resta pas non plus sans récompense puisqu’elle a permis que se réalise la promesse faite à Syméon qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie (Lc 2, 22-40), Syméon qui a lui aussi gratifié d’une saisie de l’Esprit lui permettant de prophétiser. Ainsi, l’obéissance du spirituel ne se révèle-t-elle pas profitable pour lui seul mais est-elle féconde pour les autres notamment en permettant que l’Esprit se manifeste à ceux qui en sont témoins.

 

 

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