Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
1 Janvier 2013 Parole du jour
Paix de Dieu
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Matthieu 5, 9
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En ce début d’année, je ne vous souhaite qu’une seule chose : vivre en paix, avec vous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. Non seulement je vous souhaite de connaître la paix, mais encore de la répandre autour de vous car vous collaborerez à l’œuvre de Dieu, plus encore, Il vous reconnaîtra comme ses enfants.
Cette paix n’est pas à conquérir mais à accueillir. C’est une grâce, un don de Dieu : « Je vous laisse la paix; c'est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s'effraie » (Jn 14, 27). La paix véritable n’est pas extérieure mais intérieure. La paix du monde est extérieure et résulte d’un fragile équilibre entre les égoïsmes individuels qui risque de se rompre à tout moment lorsque s’accroît la concupiscence, le désir d’avoir plus, de certains individus ou collectivités. La paix qui vient de Dieu est au contraire intérieure, elle est apaisement des passions qui seul permet de vivre pleinement en harmonie avec la nature, les autres et Dieu. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne : le monde essaie de satisfaire les passions des uns et des autres ; le chemin vers la paix intérieure passe par l’expérience de la privation imposée par les circonstances de la vie et librement acceptée par amour de Dieu. C’est l’expérience vécue jadis par Job qui, de prospère, s’est vu priver de tout, même de ce don précieux qu’est la santé, pour ensuite se voir combler de nouveau par Dieu. Le Job de l’après-privation était sûrement bien différent de l’ancien. Ayant connu la privation de tout, il entretenait sûrement un rapport bien différent avec les biens de ce monde envers lesquels il n’était plus tenté de mettre sa joie et sa confiance compte tenu de leur précarité qu’il avait expérimentée. Conséquemment, que votre cœur ne se trouble ni ne s'effraie si l’un ou l’autre des biens de ce monde vient à vous faire défaut. Peut-être cela se révélera-t-il un pas vers la paix intérieure et vers Dieu ? Cette salutaire distance à prendre envers les biens du monde, point n’est besoin de connaître la privation pour y parvenir, il suffit de ne pas mettre notre confiance en eux, de ne pas faire d’eux une fin plutôt qu’un moyen comme cela devrait être le cas. C’est l’exhortation de l’apôtre Paul : « Je vous le dis, frères: le temps se fait court. Que désormais ceux qui ont femme vivent comme s'ils n'en avaient pas; ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas; ceux qui sont dans la joie, comme s'ils n'étaient pas dans la joie; ceux qui achètent, comme s'ils ne possédaient pas; ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n'en usaient pas vraiment. Car elle passe, la figure de ce monde. Je voudrais vous voir exempts de soucis » (1 Co 7, 29-32).
En bref, Dieu est notre paix. Qui tourne son cœur vers Lui, de préférence au monde, expérimente une paix profonde et durable. Il est le seul qui puisse combler nos aspirations profondes. Aussi, je vous souhaite de faire l’expérience de Dieu et de connaître la paix annoncée par les anges dans la nuit de Noël : « Paix sur la terre aux hommes qu’Il aime » (Lc 2, 14).