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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Pardon

 

 

Pardon

 

Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras.

 

Luc 17, 3-4

 

 

Pardonner, contrairement à ce que plusieurs pensent, ce n’est pas passer sous silence la conduite offensante. Taire les fautes de l’autre, c’est comme balayer la poussière sous le tapis. Le mal ne disparaît pas et s’accumule alors qu’augmente la rancœur envers l’offenseur, n’attendant que le moment propice pour se manifester avec grand fracas à l’image du volcan qui sommeille et vient à éclater. Certains feignent ignorer les fautes commises contre eux pour les accumuler comme de l’argent placé en banque pour réclamer au moment opportun réparation des dommages subis et même plus ! Passer sous silence n’est jamais pardonner, pire c’est un manquement à la charité fraternelle en omettant de signaler au fautif que sa conduite est reprochable, le privant de toute possibilité d’amélioration, surtout si, comme c’est trop souvent le cas, il ignore avoir causé un tort quelconque (trop préoccupé par sa propre personne !).  C’est pourquoi Jésus nous dit qu’avant de pardonner, il faut indiquer à l’offenseur que sa conduite est blessante : Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.

 

Celui qui a de la difficulté à pardonner ne manquera pas de noter ce qui semble une limite au pardon à accorder : s'il se repent, pardonne-lui. Légalement, on ne ne peut remettre la dette de celui qui n’estime n’en avoir contractée aucune. L’Église elle-même pose le repentir comme condition au pardon des offenses par le sacrement de réconciliation : Le sacrement de la Pénitence est constitué par l’ensemble des trois actes posés par le pénitent, et par l’absolution du prêtre. Les actes du pénitent sont : le repentir, la confession ou manifestation des péchés au prêtre et le propos d’accomplir la réparation et les œuvres de réparation (CEC 1491). Attention, toutefois ! L’impossibilité de remettre une dette en raison du défaut du débiteur à reconnaître la créance ne donne pas droit pour autant à accumuler sur sa tête, auquel cas on ne peut que se borner à demander à Dieu de ne pas tenir rigueur à l’offenseur pour les torts subis à l’image de Jésus : « Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font » (Lc 23, 33) et d’Étienne qui a marché dans ses pas : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7, 60).

 

Pardonner est-il difficile ? Assurément ! Pardonner n’est pas humain mais divin. Qui pardonne assume sa ressemblance de Dieu. Que font les apôtres quand ils constatent leur difficulté à se soumettre à l’enseignement de Jésus de pardonner autant de fois qu’ils peuvent être offensés ? Ils visent dans le mille et lui demandent à leur tour d’augmenter leur capacité à pardonner: « Augmente en nous la foi ! » (Lc 17, 5). La proximité de Dieu aide à pardonner et, inversement, le pardon accordé rapproche de Dieu.

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