Persévérance

La persévérance constitue le principal trait commun de ceux dont les efforts ont porté un fruit abondant. Thomas Edison, le célèbre inventeur américain renommé pour sa persévérance, constatait que « plusieurs échecs de vie résultent de ce que les gens n’ont pas réalisé à quel point ils étaient près du succès au moment où ils ont abandonné » et que, conséquemment, « la voie la plus certaine pour réussir est toujours d’essayer juste une fois de plus ».

Dans la parabole du semeur (Lc 8, 1-15), nous voyons Dieu se livrer généreusement à l’homme par sa Parole adressée à tous. Parmi les destinataires, il y a ceux qui « regarderont sans regarder, qui écouteront sans comprendre », ceux qui ne peuvent imaginer d’autre monde que celui qu’ils contemplent ou qui, dans l’incertitude quant à l’existence de Dieu et de son Royaume, préfèrent profiter des choses matérielles à satiété quitte à mettre en péril un bonheur éventuel, fut-il éternel. Viennent ensuite ceux qui abandonnent par manque de persévérance, soit en raison de l’épreuve qui vient contredire la fausse image qu’ils s’étaient faite d’un Dieu qu’ils percevaient comme une armure ou une assurance tout risques, soit parce qu’ils laissent les choses du monde (les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie) détourner leur attention de Dieu. Enfin, il y a la bonne terre des humbles, ceux qui ne réclament pas de privilèges de leur adhésion à Dieu ni ne recherchent richesse et gloire et qui s’efforcent dans les petits gestes de tous les jours de contribuer à ce que survienne, même de façon imparfaite, le règne de Dieu auquel ils espèrent avoir part pour l’éternité. Ce nombre est malheureusement limité car si «bien des gens acceptent de faire de grandes choses. Peu se contentent de faire de petites choses au quotidien » (Mère Teresa). Et les épreuves qui en frappent certains sont permises par Dieu au risque de les détourner de Lui, travailleraient-ils au service de sa vigne, pour purifier la relation qui les unit à Lui et que celle-ci devienne pur amour, celui d’un Père pour ses enfants auxquels Il ne cède pas à leur moindre caprice pour leur bien ou auxquels il n’évite pas les difficultés de la vie afin qu’ils deviennent meilleurs et capables d’affronter des épreuves plus difficiles encore. N’oublions pas que c’est Dieu qui sème, Dieu qui féconde et encore Dieu qui récolte à son heure. Nous n’avons pas à nous préoccuper des résultats, bons ou mauvais, puisque notre responsabilité se limite à utiliser les moyens jugés appropriés pour coopérer à l’œuvre de Dieu. Nos efforts paraissent-ils vains, persévérons ! Sont-ils au contraire couronnés de succès, persévérons dans l’humilité et évitons de croire en être la cause et de tomber dans le piège de l’orgueil pour plutôt redonner la gloire à Celui qui en est à l’origine.