Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
15 Décembre 2012 Parole du jour
Que devons-nous faire ?
Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! » Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : «N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » À leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : «Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. »
Luc 3, 10-14
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La réponse de Jean Baptiste est toute simple, tellement simple que je n’y avais jamais prêté attention, si bien que je ne me souvenais même pas de l’avoir déjà lue auparavant : Être charitables et nous acquitter de notre devoir d’état, ces obligations particulières qui sont nôtres en raison de notre situation dans la société, en se souciant davantage du bien commun que d’en tirer des avantages personnels. Ce n’est pas compliqué ! Cela me rappelle l’histoire de cet industriel désireux de distribuer ses biens pour se conformer au message évangélique qui était allé consulter une personne réputée pour sa sainteté sur la meilleure façon de le faire et qui s’était fait répondre avec fort d’à-propos que ce qu’il pouvait faire de mieux était de veiller à la croissance de ses entreprises afin de créer de nouveaux emplois dans sa région affectée par un taux de chômage élevé. Dieu n’attend pas de nous que nous accomplissions des choses extraordinaires, de la majorité d’entre nous en tout cas, car certains se voient investis d’une mission particulière dont ils doivent s’acquitter avec humilité à l’image de la Vierge Marie, mais cela est une autre histoire…
Pour ce qui est de la manière de nous acquitter notre tâche, écoutons l’apôtre Paul : « Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire ; soyez dans la joie » (Ph 4, 4). Outre la charité, la joie constitue la marque de commerce du chrétien. Faire ce que nous avons à faire dans la joie, n’est-ce pas là le premier geste de charité que nous puissions poser à l’égard des autres, ces gens qui nous côtoient quotidiennement et que l’on désigne sous le nom de prochain ? Un des plus beaux souvenirs de ma carrière de consultant, pour ne pas dire le meilleur, remonte à une époque où je travaillais avec deux femmes qui s’occupaient de l’administration d’une entreprise de courtage d’assurances. Ces deux femmes rayonnaient la bonne humeur et, n’eut-ce été de l’obligation de gagner ma vie, je les aurais même aidé bénévolement tellement il était agréable de travailler en leur compagnie et ce n’est pas parce qu’on n’y travaillait pas fort, loin de là ! Répandre la joie autour de nous, alléger l’atmosphère par notre bonne humeur, rendre facile de cette manière ce qui pourrait être considéré autrement une charge lourde à porter, n’est-ce pas participer à la mission de Jésus ? « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28).