Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Juillet 2010 Pensées
Respect
Every Action done in Company, ought to be with Some Sign of Respect, to those that are Present.
– George Washington (1732-1799)
Tout ce que l'on fait en société doit comporter quelque marque de respect à l'égard de ceux qui sont présents.
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Le respect constitue le fondement de la vie en société. Enlevez le respect et la vie communautaire devient une jungle où tous s’entredéchirent. Il arrive que des gens parviennent à des positions apparemment trop élevées pour leurs capacités. Si nous n’éprouvons pas de considération pour la manière dont ils s’acquittent de leur tâche actuelle, reconnaissons à tout le moins le mérite qui a été le leur dans le parcours qui les a menées à la place qu’ils occupent. À chercher ainsi les causes du succès ou de l’élévation de ceux qui semblaient à première vue ne pas les avoir mérités rarement, si ce n’est jamais, ne m’est-il arrivé de découvrir quelque qualité qui ne contribue à rehausser l’estime que j’éprouvais pour eux.
Les gens de Nazareth sont incapables d’aller au-delà des apparences et n’éprouvent aucune estime pour Jésus ou ce qu’il accomplit. Ils ne voient en lui qu’un des leurs et, la jalousie aidant, trouvent probablement profondément injuste qu’il puisse accomplir des choses si exceptionnelles et pas eux: « ils étaient frappés d'étonnement et disaient : D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles? N'est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d'où lui vient tout cela ? " Et ils étaient profondément choqués à cause de lui » (Mt 13, 54-57). Non seulement leur jugement est-il injuste pour Jésus mais encore les prive-t-il des bienfaits dont ils auraient pu jouir s’ils avaient eu ne serait-ce qu’une foi minimale en lui : « Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur manque de foi » (Mt 13, 58). Pourtant ils auraient du savoir de par la longue histoire du peuple juif que Dieu choisit souvent ce qui est méprisé pour manifester avec plus d’éclat encore sa présence agissante que ce soit le berger David, Joseph vendu par ses frères ou encore Jérémie qui est menacé de mort pour n’avoir pourtant que retransmis les mises en garde de Dieu à son peuple (Jr 26, 1-9). Jésus déplore qu’on lui réserve le même sort que les envoyés de son Père qui l’ont précédé : « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison. » (Mt 13, 57). Et nous ? Enfermons-nous les autres, particulièrement nos proches, dans nos jugements, ou leur laissons-nous l’opportunité de nous démontrer tout leur talent ou de manifester toute la puissance de la grâce de Dieu qui les habite en gardant un esprit ouvert face à eux et en leur témoignant un minimum de respect ?