Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
3 Février 2012 Parole du jour
Sagesse de Salomon
Pendant la nuit, le Seigneur apparut en songe à Salomon. Il lui dit : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Salomon répondit : « Tu as montré beaucoup d'amour à ton serviteur David, mon père, lui qui a marché en ta présence dans la fidélité, la justice et la rectitude de cœur envers toi… Seigneur mon Dieu, c'est toi qui m'as fait roi à la place de David mon père ; or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger, et me voilà au centre du peuple que tu as élu ; c'est un peuple nombreux, si nombreux qu'on ne peut ni l'évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; comment sans cela gouverner ton peuple, qui est si important ?
1 Rois 3, 5-9
|
Soyons francs ! Songerions-nous à demander le discernement si Dieu nous offrait comme à Salomon de donner ce que nous voudrions ? L’exemple de Salomon vous inspire et vous pensez peut-être que vous auriez été capables d’en faire tout autant ? Je vous demanderai alors où se situe le discernement dans les demandes que vous avez adressées à Dieu au cours de la dernière semaine ? Y avez-vous seulement songé ? Le cas échéant, je vous lève mon chapeau ! Le seul cas qui me vient à l’esprit dans les Écritures où quelqu’un se fait offrir tout ce qu’il demandera est celui d’Hérodiade qui en profite pour demander à Hérode la tête de Jean Baptiste pour assouvir la folie vengeresse de sa mère (Mc 6, 21-28). Sans faire de demande aussi farfelue, la plupart d’entre nous demanderons à être libérés des soucis qui nous accablent notamment par la santé physique ou financière ou quelque autre chose qui nous bénéficie personnellement. Pas Salomon ! Sa demande vise le bien commun. S’il souhaite obtenir la capacité de discerner le bien du mal ce n’est pas pour lui-même, comme nos premiers parents (Gn 3, 1-6), mais pour que ce cœur attentif le rendre apte à gouverner le peuple de Dieu.
Cette demande de Salomon plut au Seigneur (1 R 3, 10). Elle plut au Seigneur, certes parce qu’elle concerne le bien commun qui est la raison principale pour laquelle Dieu octroie ses charismes (1 Co 12, 7), mais je dirais davantage encore à cause de l’humilité de celui qui la formule : Seigneur mon Dieu, c'est toi qui m'as fait roi (il ne se reconnaît aucun mérite ni droit à la royauté à laquelle il a accédé mais l’accueille comme un don de Dieu), je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger. Avant même que Dieu ne décide d’obtempérer à sa demande, il faut reconnaître que Salomon possédait déjà, même si cela était à un degré beaucoup moindre, cette intelligence du cœur à laquelle il aspirait car comme le dit la sagesse populaire : un fou qui sait qu'il est fou est bien moins fou qu'un fou qui ne le sait pas!
Voulons-nous maximiser l’efficacité de nos prières ? Comme Salomon demandons humblement ce qui bénéficiera au bien commun !