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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Sanctification

 

 

Sanctification

 

Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira.

 

1 Thessaloniciens 5, 23-24

 

 

La sainteté est l’habit de noces que nous devrons porter pour accéder au festin du Royaume éternel (Mt 22, 1-14). Si nous ne voulons pas devenir saints, nous renonçons à la vie éternelle, nous nous dérobons à la divine volonté : « Soyez saints, car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2). Peut-être penses-tu en toi-même : « Mais je n’y parviendrai jamais ! » En cela, tu es dans la vérité car comme l’affirme Jésus « Pour les hommes c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible » (Mt 19, 26). Aussi, si tu as réalisé ton incapacité à parvenir à la perfection par tes propres forces, es-tu dans la bonne voie pour y parvenir. Maintenant, tu dois te tourner vers Dieu pour aller de l’avant et obtenir de Lui les grâces nécessaires pour y arriver, particulièrement de son Saint Esprit, troisième Personne divine, source et principe de notre sanctification (CEC 190). Il s’agit non pas d’agir mais de se laisser agir par Lui, se laisser certes transformer par son invisible grâce mais également par ses outils de prédilection : les autres et les événements ; se laisser modeler par Lui comme l’argile dans la main du potier (Jr 18, 6).  Comment cela pourra-t-il se faire (Lc 1, 34) ? Écoute Thérèse de Lisieux qui a connu les mêmes interrogations avant nous et a découvert une petite voie accessible à tous pour parvenir à un idéal aussi élevé :

 

Vous le savez, ma Mère, mon désir a toujours été de devenir sainte; mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il existe entre eux et moi la même différence que nous voyons dans la nature entre une montagne dont le sommet se perd dans les nuages, et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants.

 

Au lieu de me décourager, je me suis dit : « Le bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables; je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté. Me grandir, c'est impossible ! Je dois me supporter telle que je suis, avec mes imperfections sans nombre; mais je veux chercher le moyen d'aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d'inventions maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier ; chez les riches, un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus; car je suis trop petite pour gravir le rude escalier de la perfection. »

 

Alors j'ai demandé aux Livres saints l'indication de l'ascenseur, objet de mon désir; et j'ai lu ces mots sortis de la bouche même de la Sagesse éternelle : « Si quelqu'un est TOUT PETIT, qu'il vienne à moi (Pr 9, 4). » Je me suis donc approchée de Dieu, devinant bien que j'avais découvert ce que je cherchais; voulant savoir encore ce qu'il ferait au tout petit, j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein, et je vous balancerai sur mes genoux (Is 56, 13). »

 

Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme. L'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, il faut au contraire que je resté petite, que je le devienne de plus en plus.       (Histoire d’une âme, chapitre IX)

 

Se faire tout-petit, c’est non seulement croire que rien ne nous est dû mais qu’au contraire nous devons tout à Dieu et aux autres. C’est accepter tout, je dis bien tout, le don comme la privation, le bien comme le mal (dont nous avons espérance que Dieu saura en tirer un bien plus grand encore), comme provenant de la main de Dieu. L’apôtre Paul nous exhorte : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus » (1 Th 5, 16-18). Si nous nous reconnaissons vraiment redevables envers Dieu et les autres, rien ne pourra venir assombrir notre joie car, lorsque la vie ou les autres nous priveront de quoi que ce soit, nous aurons l’impression de rendre quelque chose qui nous avait été prêté et non quelque chose qui nous avait été donné et dont la perte nous attristerait. Le corollaire d’accepter tout comme venant de la main de Dieu est de rendre grâce en toute circonstance car nous considérons qu’aussi pénibles ou incompréhensibles peuvent se révéler les événements ils ont été permis, sinon voulus, par Dieu en vue de produire un bien plus grand encore que ce qu’il en aura coûté. Cette obligation de rendre grâce concerne au tout premier chef les événements heureux pour lesquels, trop souvent, nous oublions de remercier Dieu dans notre ingratitude. Quant à prier sans relâche, ce n’est pas débiter un flot de paroles en continu mais se tenir simplement en présence de Dieu comme le font les amoureux, qui eux, n’ont pas besoin de mots pour exprimer leur amour.

 

Il y a là tout un programme de vie. Si nous nous efforçons d’agir de la sorte nous nous approcherons de la perfection de l’Amour dans l’imperfection (la faiblesse) de notre être.

 

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