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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Se laisser conduire par l'Esprit

 

 

Se laisser conduire par l’Esprit

 

Frères, en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu. Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit.

 

Épître de Paul aux Galates 5,18-25

 

                                                            

Il y a incompatibilité totale entre la chair et l’Esprit. Qui souhaite se laisser conduire par l’Esprit doit crucifier en lui la chair, avec ses passions et tendances égoïstes. C’est le prix à payer pour quiconque désire marcher à la suite du Christ et ainsi aspirer à recevoir en héritage le Royaume de Dieu. Ce prix n’est pas égal pour tous. Il est beaucoup plus élevé pour les gens fortunés qui ont les moyens de satisfaire leurs moindres passions. D’où la déclaration de Jésus à l’effet qu’il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux (Mt 19, 24).

 

Qui se laisse conduire par l'Esprit, n’est plus sujet de la Loi. La Loi est constituée d’une série d’interdits visant à mettre un frein aux excès auxquels peuvent mener la satisfaction des désirs de la chair. Ces interdits sont inutiles pour ceux qui vivent selon l’Esprit de Dieu, qui font de l’amour de Dieu et du prochain (Mc 12, 28-31), le principal, pour ne pas dire l’unique, souci de leur existence. Voyons ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Non seulement les règles deviennent-elles inutiles pour ceux qui se mettent sous la gouverne de l’Esprit et donnent préséance aux autres et à Dieu sur leurs propres désirs, mais encore dépassent-ils ce que demandent ces règles qui ne sont que des exigences minimales conformément à l’appel au dépassement lancé par Jésus : « Il a été dit… moi, je vous dis… » (Mt 5, 21.27.31.33.38.43), Lui qui a dit qu’il n’était pas venu abolir, mais accomplir la Loi et les prophètes (Mt 5, 17). Voyant notre incapacité à se conformer à ses préceptes, Dieu le Père a envoyé son Fils dans le monde non pour qu’il abaisse les exigences et nivelle par le bas, comme les hommes ont trop souvent tendance à faire face aux difficultés, mais plutôt pour rehausser la barre en nous communiquant toutefois une aide essentielle sans laquelle nous ne parviendrions jamais même près d’y parvenir : son Esprit. Cet Esprit, Jésus crucifié l’a remis au Père : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit » pour qu’Il le communique à ceux qui crucifieront en eux la chair pour donner préséance à l’amour. À la Pentecôte commençait la réalisation de l’annonce faite par Jésus lors de son séjour parmi nous: « c'est votre intérêt que je parte; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous; mais si je pars, je vous l'enverrai » (Jn 16, 7).

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