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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Sens chrétien de la souffrance

 

 

Sens chrétien de la souffrance

 

Puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le démon, et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d'esclaves. Car ceux qu'il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d'Abraham. Il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et digne de confiance, capable d'enlever les péchés du peuple. Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve.

 

Lettre aux Hébreux 2,14-18.

 

 

Confronté à la souffrance humaine, ceux que je suis le plus à même de comprendre, de compatir à leur douleur, de trouver les mots les plus susceptibles de les consoler et de leur venir en aide le plus efficacement, sont ceux-là qui vivent des épreuves similaires à celles que j’ai moi-même préalablement traversées. Ne serait-ce que pour cette raison, l’épreuve est salutaire, porteuse de salut. Qui plus est, les souffrances librement acceptées et offertes pour le salut des âmes et l’Église du Christ attirent sur celles-ci les bénédictions de Dieu : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église » (Col 1, 24).

 

Jésus a voulu partager cette condition humaine afin de rapprocher Dieu des hommes et, vice versa, de rapprocher les hommes de Dieu. Notre Seigneur Jésus Christ, s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de nous enrichir par sa pauvreté (2 Co 8, 9). Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve. Si donc, Lui, le Maître, a jugé bon de se soumettre à l’épreuve pour notre salut, nous, qui nous disons ses disciples, avons-nous à emprunter un chemin similaire au sien : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Lc 9, 23-24).

 

Vécue chrétiennement, la souffrance n’est pas stérile. Elle fait notamment partie de l’arsenal utilisé par Dieu pour transformer nos cœurs de pierre en cœurs de chair (Éz 11, 19), elle creuse un sillon dans les cœurs endurcis, les forçant à remettre en question leur échelle de valeurs, ce en quoi ils mettent leur confiance, et, la grâce aidant, leur relation avec Dieu qu’elle se veut une opportunité d’approfondir.

 

Ne maudissons pas la souffrance mais bénissons-la en raison des bienfaits dont elle est porteuse tant pour les autres que pour nous-mêmes.

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