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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Continuité de l'action divine

 

 

Continuité de l’action divine

 

Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. » Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. » L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri. Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. » Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.

 

Marc 1, 21-28

 

 

Contrairement aux hommes qui avancent à tâtons par essai et erreur, les excès d’une génération étant souvent suivis des excès contraires de la suivante, le plan de Dieu s’en va vers sa réalisation sans dévier de sa route, tout au plus est-il ralenti par le manque de coopération des hommes de certaines époques.

 

Marc fait remonter le début de l’action de Jésus à l’arrestation de Jean Baptiste de sorte qu’il y a eu succession et non chevauchement de leur mission : « Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée, proclamant l'Évangile de Dieu et disant: "Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l'Évangile." » (Mc 1, 14-15). Plus encore, Jésus reprend là exactement où le Baptiste s’est arrêté lui qui proclamait un baptême de repentir pour la rémission des péchés (Mc 1, 4).

 

C’est aussi sous le signe de la continuité qu’il faut voir le premier miracle de Jésus rapporté par Marc ainsi que le fait remarquer Ambroise de Milan : C'est un sabbat que le Seigneur commence à accomplir des guérisons, pour signifier que la nouvelle création commence au point où l'ancienne s'était arrêtée, pour marquer dès le principe que le Fils de Dieu n'est pas soumis à la Loi, mais supérieur à la Loi, qu'il ne détruit pas la Loi, mais l'accomplit. Ce n'est point par la Loi mais par le Verbe que le monde a été fait, comme nous le lisons : « Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été affermis» (Ps. 32,6). La Loi n'est donc pas détruite mais accomplie, afin de renouveler l'homme jadis déchu. Aussi l'Apôtre dit-il : « Dépouillant l'homme ancien, revêtez-vous du nouveau, qui a été créé selon le Christ » (Col., III, 9 sqq.). Et c'est à bon droit qu'il commence le sabbat, pour montrer qu'il est le Créateur, faisant entrer les œuvres dans la trame des œuvres, continuant l'ouvrage qu'il avait jadis commencé Lui-même. (Livre IV Jésus à Carphanaüm). Et par quel meilleur endroit où commencer cette continuité qu’en expulsant celui qui a corrompu son œuvre ? « Silence ! Sors de cet homme. » « Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! » La Parole créatrice s’exprime maintenant pour la rédemption, d’où la nouveauté, mais c’est toujours la même autorité de la Parole qui accomplit la volonté de Celui qui la prononce.

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